Cancer de l’ovaire : ces symptômes tels que ballonnements et douleurs abdominales à ne pas ignorer

Il est courant de diagnostiquer le cancer de l'ovaire à un stade avancé. Cependant, en étant vigilant à trois symptômes spécifiques, on pourrait repérer la maladie plus tôt. Connaissez-vous ces trois signes alarmants ?

Un dépistage précoce du cancer de l’ovaire : une nécessité

Le cancer de l’ovaire a la réputation d’être une maladie sournoise, dépistée souvent à un stade avancé. Le manque de symptômes spécifiques et des premiers signes tardifs sont à l’origine de ces détections tardives. Cependant, une vigilance accrue sur trois symptômes pourrait permettre un dépistage précoce.

Le carcinome séreux de haut grade : un cancer répandu

Ce cancer, qui correspond à 50 à 70% des tumeurs épithéliales, est souvent découvert à un stade III ou IV, d’après la Ligue contre le Cancer. Pourtant, la survie à 5 ans est de 93% pour les femmes diagnostiquées à un stade précoce (I et II), contre 13% pour les stades III et IV.

Trois symptômes à surveiller

Les recherches suggèrent que certains symptômes peuvent apparaître de trois mois à trois ans avant le diagnostic. Une récente étude publiée dans The International journal of gyncecological cancer, intitulée « Refining Ovarian Cancer Test accuracy Scores », met en exergue trois symptômes en particulier :

• Les douleurs abdominales
• Les ballonnements ou gonflements abdominaux
• Une sensation de satiété rapide après le début du repas

Une efficacité confirmée par une étude

Une étude menée par l’Université de Birmingham a observé l’efficacité de ce dépistage symptomatique. Sur 1 741 femmes participant à l’étude entre juin 2015 et juillet 2022, 119 ont été diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire de haut grade. Chez 25% de ces femmes, le cancer a été détecté à un stade précoce. «Nos chiffres démontrent que les tests basés sur les symptômes peuvent potentiellement conduire au diagnostic d’un cancer de l’ovaire séreux de haut grade avec une faible propagation de la maladie», concluent les chercheurs.

En France, aucun examen de dépistage du cancer de l’ovaire n’est réalisé. En 2023, 5 348 cancers de l’ovaire ont été diagnostiqués et 3 935 décès ont été enregistrés. L’examen gynécologique peut mener à des explorations supplémentaires, comme l’IRM, l’échographie ou la recherche systématique de la protéine CA 125, marqueur tumoral du cancer de l’ovaire.