Cancer du col de l’utérus : essai concluant de l’autotest à Marseille
L'autotest du cancer du col de l'utérus, s'opposant au classique dépistage, a été expérimenté avec succès à Marseille.
En dépit d’une efficacité certaine, le frottis est loin de faire l’unanimité chez les femmes, et ce pour diverses raisons. Certaines s’y refusent ainsi en raison d’un tarif trop élevé, quand d’autres évoquent un motif culturel pour ne pas s’y soumettre. La plupart des cas de non dépistage s’expliquerait cependant par un refus de l’examen gynécologique voire une absence de suivi gynécologique régulier (40% des femmes concernées ici).
Ce dépistage, recommandé chez les femmes de 25 à 65 ans à une fréquence d’un tous les trois ans, est pourtant capable de détecter des lésions cancéreuses ou précancéreuses, et de notamment prévenir le cancer du col de l’utérus. Une alternative se dessine cependant pour permettre aux femmes refusant le frottis de pouvoir tout de même se dépister.
Autotest : une solution alternative pour dépister le cancer du col de l’utérus
Cette autre solution se trouve être des tests d’auto-prélèvements. Elle n’existe toutefois encore que sous la forme d’expérimentations, aux conclusions certes favorables dans les quelques régions l’ayant testée. L’autotest demande tout simplement aux femmes de recueillir leurs propres sécrétions vaginales en ayant recours à un écouvillon spécifique. Le tout est ensuite transmis à un laboratoire qui prendra soin de l’analyser. Dans le cas de résultats d’analyse positifs, il conviendra de se diriger vers un gynécologue pour un frottis complémentaire voire une colposcopie.
Expérimentation à Marseille : 26,4% de participantes favorables à l’auto-prélèvement vaginal
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? nous rapportent que s’est déroulée à Marseille la plus grande expérimentation de ces tests d’auto-prélèvements. Le but majeur de cet essai était de “comparer, chez les femmes de 35 à 69 ans sans dépistage individuel et n’ayant pas répondu à une première invitation au frottis, la participation à l’auto-prélèvement vaginal à domicile à celle d’une seconde invitation au frottis“. Il était également question d’évaluer chez ces 9.334 participantes “la qualité et les résultats des frottis et des auto-prélèvements vaginaux en fonction de l’âge ainsi que le type histologique des lésions diagnostiquées au cours du suivi”. Les résultats obtenus se sont révélés concluants vis-à-vis des autotests, 7,2% des volontaires ayant accepté une seconde invitation au frottis et 26,4% l’auto-prélèvement vaginal. On nous souligne par ailleurs que via ce dernier dispositif, la détection et la prise en charge de patientes atteintes de lésions précancéreuses ont été plus conséquentes.