Canada : une employée licenciée car elle ne portait pas de soutien-gorge
Plusieurs affaires similaires secouent actuellement le Canada. L’une d’entre elles est entre les mains de la justice.
Christina Schell en est convaincue, elle a perdu son emploi, car elle ne portait pas de soutien-gorge au travail. Cette ancienne employée d’un restaurant situé dans un club de Golf affirme en effet avoir été licenciée, car elle avait refusé de porter ce sous-vêtement pour des raisons de confort. Depuis la révélation de cette affaire, plusieurs autres femmes se sont plaintes de pressions similaires.
Son employeur lui fait la remarque
Christina Schell s’est confiée auprès de nos confrères de CBC News. La jeune femme de 25 ans indique qu’elle avait cessé de porter un soutien-gorge depuis deux ans, car elle trouvait le sous-vêtement inconfortable. Un jour, son manager lui a fait remarquer qu’il serait de bon ton qu’elle en remette un sous prétexte que sous l’emprise de l’alcool, certains clients du club de golf pourraient déraper.
Mais la jeune femme tient bon tant et si bien qu’elle finit par perdre son poste pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire de l’établissement. « C’est une règle basée sur le genre ce qui en fait une problématique de droits humains. J’ai des tétons, tout comme les hommes » déplore la jeune femme qui a décidé de saisir la justice pour contester son licenciement.
Cas similaire au McDonald’s
Le cas de Christina est loin d’être un cas isolé au Canada. Récemment, Kate Gosek, qui travaille dans un restaurant McDonald’s canadien, affirme que son supérieur est venu vérifier à plusieurs reprises qu’elle portait bien un soutien-gorge, allant même jusqu’à lui toucher l’épaule. Lorsqu’il a remarqué qu’elle n’en avait pas, il lui a indiqué d’en mettre un rapidement, car « personne n’avait besoin de voir sa poitrine » et que cela l’empêchait « de se concentrer ». La jeune femme de 19 ans a elle aussi déposé un recours devant le tribunal.
L’affaire a provoqué une réaction en chaîne et plusieurs autres témoignages ont fleuri sur les réseaux sociaux, prolongeant les différents mouvements « anti soutien-gorge » qui ont fleuri sur la toile ces derniers mois.
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De son côté, la direction de McDonald’s Canada a tenu à présenter ses excuses en précisant que rien n’obligeait ses employés à porter un soutien-gorge. Les deux supérieurs incriminés ont été sommés de s’excuser auprès de la jeune femme.