Canada : En manque de profs de français, une école fait appel à un logiciel de traduction
Suite à une pénurie de professeurs de français, une école canadienne a décidé d'utiliser un logiciel de traduction en guise de remplaçant.
Ce n’est un secret pour personne, beaucoup de canadiens ont quelques lacunes en ce qui concerne le français. En revanche, on ignorait qu’il était aussi difficile de trouver des professeurs de français. C’est l’histoire un peu farfelue qui nous vient d’un lycée canadien, qui après trois mois de recherches d’un professeur de français, a décidé de faire appel à un logiciel de traduction pour faire cours aux élèves.
Concrètement, le logiciel Rosetta Stone, n’est pas un inconnu du lycée Howard Bilings, école alternative. Il est déjà utilisé en complément par d’autres professeurs de l’école, qui utiliserait ce logiciel « comme ressource d’appui ». La direction de l’école a fini par utiliser ce logiciel pour finalement remplacer les trois professeurs de français qui étaient toutes en congé maternité.
Une réunion organisée pour les parents d’élèves
Devant l’originalité de ce « remplaçant », la direction de ce lycée a organisé une réunion avec les parents d’élèves pour expliquer cette décision, et tenter de rassurer à quelques mois des examens finaux. « C’est difficile de trouver un professeur adapté, surtout à cette période de l’année. C’est encore plus difficile avec un programme alternatif » affirme le directeur du rectorat local. « Le concept même du programme alternatif est d’utiliser d’autres méthodes d’enseignement pour soutenir les élèves pour lesquels la salle de classe n’est pas un contexte propice à l’apprentissage » conclut-il, rappelant le statut particulier d’une école alternative.
Colère des parents d’élèves
Des explications de la part de la direction qui n’ont guère convaincu les élèves et leurs parents. « Les élèves sont censés avoir un minimum de 100 heures de cours de français. Quand je regarde ce qui a été fait sur le logiciel Rosetta Stone depuis décembre, le maximum est de 5 heures pour chaque élève » regrette la mère d’une élève.