Financement du FN : un proche de Marine Le Pen mis en examen pour escroquerie
Frédéric Chatillon, proche collaborateur de Marine Le Pen, a été mis en examen dans le cadre du financement des campagnes du Front National.
Aujourd’hui au Front National, une mauvaise nouvelle en chasse une bonne ! Après avoir pris connaissance d’un sondage Ipsos qui la donne au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, quels que soient les adversaires qu’elle aura à affronter, Marine Le Pen doit maintenant composer avec la mise en examen d’un de ses proches collaborateurs.
Frédéric Chatillon, ex-membre du GUD et trésorier de Jeanne, le microparti de Marine Le Pen est en effet soupçonné de « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de bien social » et « blanchiment d’abus de bien social ».
Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, mis en examen
Selon le journal Le Monde, Frédéric Chatillon a d’abord effectué une garde à vue de 48 H avant d’être présenté le 23 janvier dernier aux juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi dans le cadre d’une information judiciaire ouverte depuis avril 2014.
La procédure porte sur les campagnes électorales du FN lors des cantonales de 2011 et les législatives de 2012. L’enquête a ensuite été élargie à la campagne présidentielle de 2012. Un montage financier entre le microparti Jeanne et la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, aurait permis à ce dernier de surfacturer les prestations fournies dans le cadre des dépenses de campagne qui sont, rappelons-le, remboursées par l’État.
Un détournement à hauteur de 10 millions d’euros
Dans cette affaire, la double casquette du parti Jeanne est particulièrement dans le viseur des enquêteurs. Ce dernier prêtait les fonds nécessaires aux candidats FN pour faire campagne à des taux d’intérêt estimés à 6 ou 7 % tout vendant à ces mêmes candidats les kits de communication du parti (flyer, affiche, stand). Une pirouette qui aurait permis à Riwal et Jeanne de détourner 10 millions d’euros qui auraient permis au FN de mener la campagne présidentielle de 2012.
De son côté, Marine Le Pen a tenu à déclarer à l’AFP qu’elle n’était pas « concernée juridiquement » par cette affaire tout en précisant qu’une « mise en examen n’est pas une condamnation ».