Campagne de prévention contre le Sida : des affiches retirées par plusieurs maires
Alors que des associations catholiques avaient appelé au retrait d'affiches mises en place dans le cadre d'une campagne de prévention conte le Sida, plusieurs élus se sont exécutés.
Samedi dernier, une nouvelle campagne de prévention contre le Sida était lancée dans les villes de France. Une campagne s’étant notamment traduite par des affiches montrant des couples d’hommes (voire apparemment de femmes). Les Associations familiales catholiques (AFC) n’auront pas tardé à dénoncer cette campagne, qu’elles considèrent ainsi contraire à la loi :
“[Cette campagne] contrevient à l’article R 624-2 du Code pénal, prévoyant que “le fait de diffuser sur la voie publique ou dans des lieux publics des messages contraires à la décence est puni d’amende'”. Et les AFC d’avoir appelé “les maires des communes de France [à] prendre leurs responsabilités en faisant retirer ces affiches qui troublent et indignent les familles tout en dévalorisant l’image des personnes homosexuelles”.
Aulnay-sous-Bois : une prévention contre le sida censurée
Il s’avère que plusieurs élus ont agi conformément à la volonté de ces associations. Le Huffington Post rapporte ainsi qu’à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, le maire de la commune Bruno Beschizza a pris un arrêté interdisant cette campagne de prévention.
M. Beschizza considère donc que les affiches sont “contraires aux bonnes mœurs et à la moralité” et “portent atteinte à la dignité au risque de heurter la sensibilité de l’enfance et de la jeunesse”. L’arrêté requiert d’elles qu’elles soient “retirées ou masquées”.
Angers : “un grand émoi” suscité par la campagne
Et à Angers, le maire Christophe Béchu a adopté une position similaire en faisant retirer toutes les affiches concernées de sa ville. Dans une lettre qu’il a publiée sur son compte Twitter, il indique que “les slogans choisis” et “les messages suggérés” dans cette campagne ont “suscité un grand émoi auprès de nombreux Angevins”.
Des attitudes observées sur des responsables de droite et qui ne semblent pas avoir été approuvées par le camp d’en face. L’adjoint communiste à la mairie de Paris Ian Brossat aura par exemple parlé d’une “épidémie de c…ards moyennâgeux” pour qualifier la censure opérée par les maires d’Aulnay-sous-Bois et d’Angers.