Cambadélis sur la primaire à droite : “une volonté de casser le modèle français”
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis semble déplorer le nombre conséquent de candidats à la primaire à droite, évoquant ainsi la future constitution d'une "équipe de foot".
Politiquement parlant, le week-end dernier a été marqué par la candidature de Jean-Français Copé à la primaire des Républicains, d’où est censée émerger la figure qui ira représenter la droite lors de la présidentielle 2017. Une annonce qui a bien entendu fait réagir, en particulier au sein du camp d’en face.
Pour le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis, le nombre conséquent de candidats à la primaire à la droite (sept à l’heure actuelle) décrédibilise quelque peu l’élection : “Ils sont sept, ils vont bientôt être dix, si ce n’est onze, c’est une équipe de foot. Ce n’est plus une primaire. Je crois que l’émiettement est à droite, même si la fragmentation est à gauche”.
Primaire à droite : “ils vont bientôt être dix, si ce n’est onze, c’est un équipe de foot” pour Cambadélis
Invité à s’exprimer sur le sujet auprès de nos confrères de France info, M. Cambadélis a poursuivi en indiquant qu’à son sens, le “système est malade. Tant de candidat à des primaires, c’est que quelque chose va mal.” Et d’ajouter, sur la question de la primaire à droite, qu’il “n’y a pas de débat. Ils pensent que celui qui sortira de la primaire sera déjà président de la République. C’est pour ça qu’ils se précipitent tous.”
“Jamais sous la Ve République la droite n’a été aussi à droite”
Plus encore qu’une participation presque hallucinante aux yeux du premier secrétaire du PS, le contenu du programme semble également lui apparaître particulièrement dérangeant : “Quand on voit le programme proposé, parfois caché, jamais, jamais sous la Ve République la droite n’a été aussi à droite.” Laquelle aurait d’après lui “une volonté de casser le modèle français.” Jean-Christophe Cambadélis, qui estime que la Ve République est en “phase de décomposition” avec ces multiples candidatures, appelle donc à une primaire plus sérieuse si réduite : “Nous ne sommes pas aux États-Unis, nous sommes en France. La sélection de nos candidats peut se faire par les primaires mais pas à ce point-là. Aujourd’hui, n’importe quelle personnalité pense qu’elle peut être président de la République”.