Calvados : un homme grièvement brûlé après s’être aspergé d’essence et avoir tenté de s’immoler
Vendredi à Saint-Contest, un homme de 60 ans aurait tenté de s'immoler après s'être aspergé d'essence. Héliporté vers l'hôpital des grandes brûlés à Percy, son pronostic vital est engagé.
La scène a eu lieu vendredi matin à Saint-Contest (Calvados), près de Caen. Il était vers 10h00 et un huissier de justice revenait au domicile d’un homme de 60 ans dont il devait saisir le véhicule. Lors de sa première visite, écrit Liberté Caen, l’huissier avait ainsi été refoulé. Pour sa seconde tentative, il était escorté des forces de l’ordre.
Il aurait tenté de s’immoler alors qu’un huissier venait saisir son véhicule
En voyant se présenter l’huissier de justice, le sexagénaire se serait aspergé d’essence et aurait menacé de s’immoler. C’est au moment où la police a voulu intervenir que l’homme s’est embrasé. Grièvement brûlée, la victime a été prise en charge par les pompiers et le SAMU. Peu avant midi, l’hélicoptère Dragon 50 de la Sécurité civile s’est posé pour accueillir le sexagénaire. Ce dernier a été transporté à l’hôpital des grands brûlés de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine). “Son pronostic vital est engagé”, indique la procureure de la République de Caen Amélie Cladière.
Incertitudes sur les causes de l’embrasement
Plus de 24 heures après les faits, on ignorait encore comment l’individu avait-il pu prendre feu. Il est ainsi possible qu’il ait mis sa menace à exécution tout comme il apparaît plausible qu’un usage de pistolet à impulsion électrique (Taser) de la part des policiers ait causé le feu. La police judiciaire a été saisie de l’enquête, ouverte pour “recherche des causes”. La procureure souligne qu’“il ne s’agit pas d’une enquête pénale à proprement parler”. Selon ce que rapportent nos confrères, le sexagénaire se serait réfugié dans le fond de son jardin quand la police a cherché à intervenir. Il aurait tenté en plusieurs fois d’allumer son briquet tout en s’approchant des agents. L’un d’eux aurait alors tenté de le neutraliser avec un Taser. Mme Cladière assure que sont actuellement rassemblés “les témoignages des nombreuses personnes présentes, afin d’obtenir un récit convergent. Il y a un enchaînement de circonstances à décortiquer.”