Budget 2015 : 100 millions d’euros demandés aux écoles et universités

Environ 50 écoles et universités françaises vont se soumettre à un "exercice de solidarité" pour permettre de boucler le budget 2015.

100 millions d’euros, c’est la somme qui va été prélevée sur les réserves d’une cinquantaine d’écoles et universités dans le cadre d’un “exercice de solidarité”. Dans le détail, 11 universités (sur 76), 25 écoles d’ingénieurs (sur 36) et une dizaine de grands établissements vont ainsi devoir puiser dans leurs fonds de roulement pour satisfaire le gouvernement.

RTL.fr avec AFP rapporte en effet que le gouvernement souhaiter parvenir à achever le “financement des dotations 2015 de l’ensemble des établissements de l’enseignement supérieur”. Parmi les établissement dont la contribution est appelée à être la plus forte, citons l’université d’Artois à Arras (24 millions d’euros, soit environ 25% de la somme).

Écoles et universités : un “exercice de solidarité” pour boucler le budget 2015

L’université de Lille II aura pour sa part à se séparer de 8,75 millions d’euros, quand il sera demandé à celle de Paris II de remettre à l’État 7,66 millions d’euros. Autre montant non négligeable, celui requis auprès de Grenoble II : 6,68 millions d’euros. En ce qui concerne les chancelleries d’université, leurs contributions représenteront 5% de la somme.

Un prélèvement “inepte” pour Jean-Loup Salzmann

Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur a toutefois fait savoir que les projets d’investissements des établissements contributeurs ne se verront pas modifiés. Ce qui n’empêche cependant pas le président de la Conférence des présidents d’université (CPU) Jean-Loup Salzmann d’apparaître défavorable à cet effort : “on leur dit que c’est inepte. […] L’année prochaine, c’est 300 millions qu’il va falloir trouver, on ne sait pas comment”. La semaine passée, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem avait déclaré sur le sujet que “les mobilisations des fonds de roulement [visent à être] ponctuels, d’un montant très limité”, pour une somme attendue pour être “redéployée au bénéfice de tous les établissements d’enseignement supérieur”.