Rachat de WhatsApp : Bruxelles accuse Facebook d’avoir menti
Vers une amende de la Commission européenne à l'encontre de Facebook ? Bruxelles lui reproche d'avoir fourni des "informations incorrectes ou trompeuses" lors du rachat de WhatsApp.
Mardi, la Commission européenne a annoncé que Facebook encourait une amende pour “informations incorrectes ou trompeuses” à l’occasion du rachat de l’application de messagerie WhatsApp en 2014.
C’est la commissaire européenne à la Concurrence qui a indiqué qu’une enquête était ouverte.
Ce qui est reproché à Facebook
Margrethe Vestager a ajouté que “Les entreprises ont pour obligation de donner des informations précises et justes lors des enquêtes de la Commission. Dans ce cas précis, notre opinion est que Facebook nous a donné des informations incorrectes ou trompeuses durant notre enquête sur son acquisition de WhatsApp”.
Pendant cette enquête, le réseau social avait, d’après la Commission, affirmé “qu’il ne serait pas en mesure d’associer automatiquement (…) les comptes d’utilisateurs des deux sociétés”. Mais en août dernier, cette association a tout de même été opérée, ce qui a conduit Bruxelles à lui adresser une “communication des griefs”.
Une réponse attendue avant le 31 janvier prochain
De son côté, le groupe américain affirme avoir indiqué en janvier dernier à la Commission qu’elle allait procéder à une telle modification de ses conditions d’utilisation. Et non en 2014 comme l’assure Bruxelles. La société de Mark Zuckerberg affirme encore que la Commission ne craignait pas un échange de données mais une fusion de WhatsApp avec ses services. Celle-ci permettant par exemple à un utilisateur de Facebook Messenger d’envoyer un message à un contact présent sur l’application mobile. Et ça, Facebook dit ne pas en avoir l’intention.
Quoi qu’il en soit, la réponse de Facebook devra parvenir avant le 31 janvier 2017. En cas d’amende, celle-ci pourrait s’élever à 1% du chiffre d’affaires du groupe. Enfin, l’opération de rachat n’est pas remise en cause sur le fonds.