Brexit : le Royaume-Uni ne peut pas avoir “le beurre” et “l’argent du beurre” selon Luxembourg
Le Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel a déclaré lundi soir que suite à son départ de l'Union européenne, le Royaume-Uni ne peut pas avoir "le beurre" et "l'argent du beurre" vis-à-vis du Vieux Continent.
L’expression a été reprise pour mieux la malmener. Lundi soir, le Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel a déclaré que le Royaume-Uni ne pourrait pas obtenir “le beurre” et “l’argent du beurre” vis-à-vis de l’Union européenne (UE) après qu’une majorité de Britanniques ont choisi d’en sortir lors du Brexit.
Plus tôt dans la journée, dans des notes dont auraient pris connaissance la presse d’outre-Manche, l’attachée parlementaire du député conservateur britannique Mark Field y détaillait la possible stratégie de Londres quant à sa sortie de l’UE. Y était ainsi évoquée l’intention de s’adjuger “le beurre et l’argent du beurre”.
Le Luxembourg appelle le Royaume-Uni au respect de “valeurs”
Et nos confrères de L’Express de rapporter la cinglante réplique du chef du gouvernement luxembourgeois : “Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière et pas les autres trucs. Non, il y a des valeurs fondamentales en Europe qui sont indissociables. Pas de ‘cherry-picking’ (menu à la carte)”.
On nous précise que suite à la divulgation de l’existence de ces notes, le gouvernement britannique n’a pas tant que ça tenu à les confirmer, alors que la Première ministre Theresa May a annoncé que la procédure de divorce avec l’UE sera lancée d’ici la fin du mois de mars prochain.
“Pas de menu à la carte”
Le Luxembourg apparaît ces temps-ci particulièrement concerné par la question européenne, ce qui s’explique notamment par le fait que le pays est l’un des membres fondateurs de l’UE.
En septembre dernier, le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn avait ainsi demandé que la Hongrie soit exclue, au moins temporairement, de l’Union européenne. La raison de cette requête, “des clôtures contre des réfugiés de guerre” et un viol de la liberté de la presse et de l’indépendance de la justice qu’aurait, respectivement, érigées et commis Budapest.