Brest : une quarantaine de personnes hospitalisées après avoir été intoxiquées au monoxyde de carbone
Dimanche soir à Brest, une quarantaine de personnes ont été hospitalisées après avoir été intoxiquées au monoxyde de carbone. Pour rappel, l'inhalation de ce gaz, inodore, indolore et invisible, peut conduire jusqu'à la mort.
Il était aux environs de 21h00, dimanche, quand l’alarme a été donnée. Les habitants d’un immeuble de 8 étages situé rue Jean Richepin à Brest (Finistère) se plaignaient ainsi d’une odeur dérangeante. Une quarantaine de personnes ont été évacuées pour ce qui est apparu comme une intoxication au monoxyde de carbone.
Auprès de Ouest-France, Dominique Mazé, chef du centre de secours des pompiers de Brest, indique qu’“une dizaine de personnes présentaient des symptômes un peu plus graves que la moyenne. Elles ont été transportées par ambulances à l’hôpital.” Et d’ajouter que 35 autres malades ont été conduits par bus “vers les urgences de la Cavale-Blanche, de Morvan et de l’hôpital d’instruction des armées (HIA)”.
Intoxication au monoxyde de carbone : 35 personnes aux urgences
Le chef Mazé rappelle le danger représenté par le monoxyde de carbone : “le monoxyde de carbone (CO) ne dégage aucune odeur. Pour le détecter, il faut donc des appareils spéciaux, dont sont équipés tous nos véhicules. Ils permettent d’établir la concentration en CO dans un logement. Le seuil d’alerte est fixé à 50 ppm. C’est celui à partir duquel on considère que les personnes qui ont été exposées au CO doivent faire l’objet d’examens particuliers.”
Un appartement contrôlé à un taux excessif de 90 ppm
“L’appartement qui présentait le taux le plus élevé a été contrôlé à 90 ppm, c’est-à-dire bien plus que le seuil d’alerte. Mais il faut aussi pondérer cela avec la durée d’exposition au gaz”, poursuit le pompier.
On estime que chaque année, plusieurs milliers de personnes sont intoxiquées au monoxyde de carbone en France, avec une centaine de cas mortels. La plupart du temps, rappelle France Bleu Breizh Izel, est mis en cause un mauvais réglage ou un dysfonctionnement au niveau d’un appareil de chauffage à combustion. Les symptômes, qui doivent alerter si constatés chez plusieurs personnes dans une même pièce, sont des maux de tête, des nausées ou des vomissements.