Brest : un professeur de droit traite ses étudiants de « quasi débiles » dans un courriel
Le mail au vitriol du professeur est tombé entre les mains des étudiants qui demandent des sanctions.
L’Université de Bretagne Occidentale (UBO), située à Brest (Finistère) se serait bien passée de cette polémique. Dans un courriel interne destiné aux autres personnels de l’établissement, un maître de conférence en droit, économie et gestion s’est laissé aller à quelques mots très désobligeants à l’encontre de ses étudiants.
Le courrier en question a été récupéré par un syndicat étudiant qui exige des sanctions contre le professeur.
Une critique du plan Pari
Ce sont nos confrères de Ouest France qui relaient cette affaire particulièrement sensible. Le maître de conférence en question souhaitait alerter sa direction et ses collègues sur l’inefficacité du plan Pari (Programme d’ajustements en vue d’une reprise des investissements) instauré dans cette université.
Pour le professeur, la crédibilité de cette université située dans une « zone universitaire prioritaire » ne valant pas « un pet de lapin » souffre d’un important problème de crédibilité suite à la mise en place de ce plan. Le maître de conférences dénonce notamment des fraudes « de masse » lors des examens en distanciel instaurés à cause de la crise du Covid en 2020-2021. Alors qu’il avait été sanctionné pour ces accusations, le professeur déplore que les étudiants « fraudeurs » ne l’aient pas été également.
Des « quasi débiles »
Mais le professeur est allé plus loin dans la critique en qualifiant les étudiants de « quasi-débiles pour certains qui ne savent pas comprendre le sens d’un texte simple et ânonnent en lisant. »
Ce courrier qui devait rester en interne est donc tombé entre les mains du syndicat étudiant une alternative pour l’UBO qui l’a relayé sur les réseaux sociaux. Un syndicat qui dénonce des propos « d’une extrême violence et condescendance vis-à-vis des étudiants et de l’ensemble des enseignants et personnels. »
Désormais, les étudiants demandent à la présidence de l’université de faire preuve de transparence et insistent pour que « des sanctions rapides » soient prises contre le maître de conférences. L’affaire serait « en cours d’instruction » en hauts lieux.