Breaking Bad : le créateur refuse la nostalgie facile

Image d'illustration. Breaking BadAMC / PR-ADN
Vince Gilligan refuse de replonger dans l’univers de Breaking Bad et préfère écrire une nouvelle page avec Pluribus.
Tl;dr
- Vince Gilligan refuse de créer une suite ou un spin-off de Breaking Bad, pour ne pas risquer de décevoir les fans.
- Il préfère se concentrer sur de nouveaux projets, comme sa série Pluribus sur Apple TV, tout en y glissant quelques clins d’œil à son univers culte.
- Le créateur mise sur l’innovation plutôt que la nostalgie, laissant l’héritage de Breaking Bad intact et célébré.
Pas de suite pour Breaking Bad
Difficile d’ignorer l’empreinte laissée par Breaking Bad dans l’histoire des séries télévisées. Rarement un show n’aura autant réussi à conjuguer western, drame et comédie noire, tout en raflant seize Emmy Awards et en s’inscrivant durablement dans la mémoire collective. Malgré une attente palpable du public concernant une éventuelle suite ou dérivé, son créateur, Vince Gilligan, préfère aujourd’hui regarder vers l’avenir.
La tentation du spin-off… mais à quel prix ?
Lors d’un entretien avec le Hollywood Reporter, Vince Gilligan a réaffirmé sa volonté de ne pas céder aux sirènes de la nostalgie facile. Tout en reconnaissant la pression exercée par les fans depuis le succès de Better Call Saul, il avoue : « Je vis dans la crainte de gâcher les souvenirs des gens… Je préfère décevoir ceux qui attendent un nouveau Breaking Bad plutôt que de risquer de leur laisser un mauvais souvenir ». Cette posture tranche singulièrement avec la mode actuelle des reboots et autres séquelles sans âme.
Place à Pluribus
Pourtant, impossible pour le scénariste d’ignorer ce que fut son chef-d’œuvre. Il concède même, non sans humour : « Ce sera la première phrase de ma nécrologie ». Mais aujourd’hui, il aspire à écrire différemment : « Ce serait agréable d’écrire un héros à nouveau, quelqu’un qui essaie simplement de faire le bien ». Ainsi naît Pluribus, sa nouvelle création attendue sur Apple TV. Les amateurs pourront y retrouver quelques clins d’œil familiers et la patte inimitable de l’auteur.
Le choix des fans : préserver ou relancer ?
À l’approche du vingtième anniversaire de la première diffusion de Breaking Bad, la question reste ouverte. Certains préféreraient voir la série rester intouchée, tandis que d’autres espèrent secrètement un nouvel univers dérivé. Entre deux épisodes nostalgiques, pourquoi ne pas se pencher sur ces éléments clés rappelés récemment par Gilligan :
- Sérénité du souvenir versus risque de l’innovation.
- L’importance d’une conclusion maîtrisée pour une œuvre culte.
- L’attente autour de nouveaux récits originaux.
Alors, faut-il préserver l’héritage ou rouvrir le laboratoire ? Le débat est lancé – et c’est peut-être là tout l’art du storytelling selon Gilligan.