Bougies parfumées, encens : un usage intensif favorise des risques sanitaires
Au travers d'une étude, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie appelle à limiter sa consommation de bougies parfumées et d'encens en raison du risque sanitaire provoqué par un usage intensif.
Les utilisateurs de bougies parfumées et d’encens sont invités à surveiller leur consommation de ces produits, dont l’usage n’est ainsi pas sans danger si observé à un haut degré. Jeudi, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a rendu publique une étude conduite sur le sujet.
Les conclusions de l’Ademe rapportées entre autres par franceinfo attestent d’un risque sanitaire en cas d’utilisation intensive de bougies parfumées et d’encens, leur combustion dans une pièce fermée provoquant en effet notamment une concentration de polluants. Dans le détail, les bougies parfumées contiennent davantage de particules fines quand l’encens renferme une quantité supérieure de polluants.
Plus de polluants dans l’encens, mais davantage de particuliers fines dans les bougies
Après s’être livrée à plusieurs scénarios d’usage sur neuf bougies parfumées et tout autant d’encens disponible sur le marché français, l’Agence a découvert que“les niveaux de concentration atteints pendant et après la combustion des bâtons d’encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées”.
Et d’ajouter que “certains usages de ces produits parfumants peuvent conduire à des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants (benzène, formaldéhyde, etc.) préjudiciables aux personnes présentes (risque d’irritation des voies respiratoires)”. L’Ademe souligne que pour “des utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme (augmentation du risque de certains cancers) sont possibles”.
Une autorité appelle à “limiter la fréquence d’utilisation”
Devant ces risques pour la santé, l’Ademe appelle par conséquent à “limiter la fréquence d’utilisation” de ces produits, “d’éviter de brûler plusieurs produits simultanément”, “d’éviter l’inhalation directe de fumée” et “d’aérer la pièce après utilisation pendant au moins dix minutes par une ouverture sur l’extérieur”.
Des recommandations qui vont devoir se confronter à l’impression ressentie par les utilisateurs de bougies parfumées et d’encens, qui pensent ainsi à 68% que les premières ont un impact positif sur l’environnement et à 58% que la résine aromatique joue un rôle semblable.