Bouches-du-Rhône : il aurait inventé la mort de son fils pour se faire rembourser l’école
Un ex-policier municipal de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, sera jugé devant le tribunal correctionnel pour "faux en écriture publique" aggravé. Cet homme est soupçonné d'avoir simulé la mort de son fils pour se faire rembourser les frais de son école.
C’est une histoire à la teneur apparaissant inédite. Un ancien policier municipal de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, est ainsi soupçonné d’avoir fait croire à la mort de son fils afin de se faire rembourser les frais d’inscription de son école supérieure. L’affaire, rapportée par La Provence (article complet réservé aux abonnés), est partie d’un examen du document censé attester du décès. Une secrétaire de GameSup, établissement spécialisé dans les métiers du jeu vidéo, avait ainsi repéré une faute d’orthographe dans le nom du département.
Avec l’aide d’un ex-collègue, il aurait fourni un faux certificat de décès de son fils
Bien que marqué du sceau d’un tampon officiel, le document avait semé le doute chez cette secrétaire qui avait alors sollicité l’État civil de Salon-de-Provence. Après que la ville a porté plainte en septembre dernier, il est apparu que l’adolescent de 19 ans était bien en vie et que son père, ex-policier municipal, aurait impliqué un complice de 54 ans. Ce dernier, agent municipal, aurait fourni le tampon officiel sans autorisation. Le but : se faire rembourser les frais d’inscription de l’école supérieure, un montant se chiffrant à 900 euros.
L’adolescent mis hors de cause
Placés en garde à vue, les deux hommes ont nié les faits, le père de l’adolescent ayant même évoqué des personnes qui chercheraient “à lui nuire”. Tous deux ont été relâchés dans l’attente de leur procès. Le père sera jugé devant le tribunal correctionnel en juin prochain pour “faux en écriture publique” aggravé. Son ex-collègue et lui encourent également des sanctions administratives pouvant aller jusqu’à la radiation de la Fonction publique. Concernant l’adolescent, il a été mis hors de cause.