Bordeaux : un chirurgien soumis à une forte dose de radioactivié
Pour des raisons encore non établies, un chirurgien du CHU de Bordeaux a été exposé à une dose trop élevée de radioactivité.
Lundi, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé qu’un chirurgien orthopédique du CHU de Bordeaux a reçu une dose de radioactivité anormalement élevée.
Si les causes de cet incident ne sont pas encore formellement établies, il se pourrait qu’elles soient dues à la manipulation d’appareils de radiologie au bloc opératoire.
CHU de Bordeaux : une dose de 25 millisievert
Le 14 octobre dernier, le Centre hospitalier d’Aquitaine avait donné l’alerte à la suite du suivi dosimétrique du chirurgien, qui indiquait alors une exposition à 25 millisievert (mSv), quand la dose de rayonnements à laquelle le personnel peut être exposé ne doit pas excéder 20 mSv sur l’année écoulée.
Dans son communiqué l’ASN, qui a mené l’enquête, précise avec regret que “les investigations menées par l’établissement n’ont pas permis d’identifier les causes de cette exposition et, notamment, si le praticien utilisait de façon régulière les équipements de protection individuelle”.
Des lacunes déjà pointées du doigt en 2009 et 2010
En revanche, il a été clairement établi que le professionnel ne portait pas sur lui de dosimètre opérationnel, ce dispositif qui permet de connaître la dose à laquelle chaque praticien est exposé à l’instant t.
Le 1er décembre, l’ASN a procédé à une inspection au sein du service concerné par l’incident. A la suite de cette dernière, l’Autorité a demandé à l’établissement hospitalier de mener des “actions correctives”, notamment par “le port effectif de dosimètres par tous les professionnels concernés et le déploiement d’équipements de protection collective”. L’ASN relève par ailleurs qu’un tel dépassement de dose radioactive avait “déjà eu lieu en 2009 et 2010 dans le même établissement”.
Si de tels incidents sont peu fréquents, les professions médicales sont très surveillées. L’ASN a classé au niveau 2 sur 7 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires) l’incident de Bordeaux.