Bordeaux : une mère de famille amputée des 4 membres suite à un avortement
Avec le soutien de son mari, une mère a décidé de lever le voile sur les raisons qui, selon elle, l'ont conduite à être lourdement amputée.
L’affaire que relatent nos confrères de SudOuest.fr remonte à l’été 2011, mais les faits s’étant produits à cette époque n’ont été révélés que tout récemment. Cette année-là, après être devenue maman pour la troisième fois, Priscilla D. apprenait qu’elle était de nouveau enceinte. Elle décidera alors, d’un commun accord avec son conjoint, de procéder à un avortement.
L’opération s’était déroulée sans le moindre souci apparent, mais Priscilla sera victime dès le lendemain de douleurs ainsi que d’une forte fièvre. De retour à la maternité, une interne de garde lui retirera son stérilet et se livrera à quelques prélèvements avant d’inviter la mère de famille alors âgée de 36 ans à regagner son domicile.
Une maternité qui tarde à agir
Par la suite, un médecin de garde lui diagnostiquera une septicémie (infection du sang). Après que celui-ci lui ait prescrit une antibiothérapie, Priscilla retournera une nouvelle fois à la maternité, un dimanche midi. Ce n’est cependant qu’aux alentours de 17h00 et avec la venue d’un anesthésiste qu’on lui administrera des antibiotiques.
Amputée des 4 membres à cause d’une septicémie
Une attente de plusieurs heures qui s’ajoutent à des jours de flou pour Priscilla et son mari, qui reprochent à la maternité de ne pas avoir prescrit le traitement adéquat à temps. S’ils s’expriment aujourd’hui, c’est en raison d’une mise en cause juridique qui tarderait à venir pour les apparents responsables de leurs maux. En effet, les tissus de Priscilla ont fini par se nécroser, conduisant celle-ci à subir une amputation de sa main gauche, de son avant-bras droit ainsi que de ses deux pieds. Depuis, une information judiciaire a été ouverte par le tribunal de grande instance de Bordeaux et des expertises continuent d’être pratiquées. Quant au directeur du CHU de la commune, il a refusé de s’exprimer sur le dossier en considération d’une instruction pénale.