Bordeaux : 150 boucheries pourraient mettre la clé sous la porte à cause de la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières
Ce jour, les artisans bouchers de Bordeaux se sont mobilisés de la mairie afin de dénoncer la hausse des prix.
Ce lundi 16 janvier, les artisans bouchers de Bordeaux ont fait savoir leur ras-le-bol devant la mairie. Face à la hausse des prix et face à des clients cherchant à maitriser leur dépense, 150 boucheries pourraient mettre la clé sous la porte.
Hausse des prix et clients cherchant à maitriser leur dépense
Les bouchers de Gironde s’inquiètent de leur avenir devant l’envolée des coûts de l’énergie et des matières premières. Sur TF1, un boucher explique : “Nous avons des charges qui ne cessent d’augmenter et les clients consomment moins, ici, le panier moyen est passé de 40 à 25 euros”. Un autre boucher de la région bordelaise précise que son chiffre d’affaires a baissé de 19 % en un an.
Le panier moyen est passé de 40 à 25 euros
La viande de porc, le bœuf ont vu leur prix décoller. Face caméra, un artisan boucher ajoute : “Faut pas oublier que les artisans sont les premiers pourvoyeurs d’emplois en France. Si aujourd’hui on les laisse dans la galère, on va avoir énormément de chômage demain“.
Début janvier, on a reçu toutes les augmentations, les parties administratives, l’URSSAF, les échéanciers…
Pour l’ensemble des bouchers présents à Bordeaux, l’amortisseur électricité de l’État n’est pas suffisant. Franck Barbieri boucher/charcutier à la Boucherie du Parc à Eysines au Bouscat, près de Bordeaux, n’en peut plus : “On compte les sous. Toutes les semaines, on compte, pour finir le mois le plus facilement possible, mais ce n’est pas facile parce que début janvier, on a reçu toutes les augmentations, les parties administratives, l’URSSAF, les échéanciers qui sont repartis, donc c’est compliqué“, relate-t-il.
Il y a quelques jours, un artisan boucher de Monthermé (près de Charleville-Mézières) a fermé sa boutique à cause d’une multiplication par 2 et demi de sa facture d’électricité ; il avait repris ce commerce l’été dernier…