Bordeaux : 12 mois ferme pour l’homme qui avait crevé les pneus de plus de 6.000 voitures
Vendredi, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné un homme de 45 ans à 18 mois de prison dont 12 ferme pour avoir crevé les pneus de plus de 6.000 voitures depuis 2011. Le quadragénaire a justifié ses actes de vandalisme par les maltraitances subies pendant son enfance.
C’est vendredi que le tribunal correctionnel de Bordeaux a délivré son verdict sur cette affaire dont l’origine remonte à 2011. Il y a de cela un peu plus d’un an, plus de 200 automobilistes de la région avaient, sur une nuit, été victimes d’actes de vandalisme. Pour chaque voiture, un pneu avant et un pneu arrière avaient été crevés.
À l’époque, on ignorait si une ou plusieurs personnes étaient derrière ces faits. Il aura fallu attendre la fin du mois de novembre pour qu’un suspect soit interpellé une nuit alors qu’il apparaissait préparé à sévir, éventuellement de nouveau, sur une série de véhicules.
Un “creveur” de pneus en série sévissait depuis 2011 à Bordeaux
L’homme avait été placé en garde à vue et reconnu les faits, qu’il avait alors justifiés par un désir de se venger de la société. Des explications qu’il a pu approfondir lors de son procès qui s’est tenu il y a quelques heures, alors qu’il avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
Dans des propos rapportés par France Bleu Gironde, cet homme de 45 ans a affirmé avoir agi suite à des souffrances reçues durant son enfance : “Les mots ça ne suffit pas, alors il a fallu que je fasse des c..neries pour dénoncer la maltraitance envers les enfants. Comme celle que j’ai subie pendant 13 ans”. Mais pour l’une des victimes, qui pense ne pas être la seule à avoir ce sentiment, ce motif apparaît en déconnexion avec les actes commis.
Il affirme avoir voulu dénoncer la maltraitance des enfants
Environ 1.180 automobilistes au total auraient été victimes de ces actes de vandalisme, même si ce chiffre ne remonte pas plus loin que 2014 alors que les faits couvrent une période partant de 2011. Le prévenu, qui a passé 13 ans dans une famille d’accueil avant de vivre sous curatelle renforcée de 2011 à 2016, a été condamné à 18 mois de prison dont 12 ferme.