Bolivie : Evo Morales réélu dans un fauteuil
Le premier président amérindien de Bolivie, Evo Morales, est réélu dès le premier tour et entame son troisième mandat.
61%, tel serait le score, même s’il n’est pas encore officiel, du président sortant Evo Morales à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Bolivie. Même si ce résultat émane de sondages à la sortie des urnes, il ne fait plus aucun doute que le 3e mandat commence avec une très large majorité, et ce dès le premier tour.
Pour 5 ans encore, Evo Morales reste le premier président amérindien de ce pays pauvre d’Amérique du Sud. C’est sans nul doute d’ailleurs sa politique en direction des plus nécessiteux qui a mobilisé le soutien de tout un peuple en sa faveur. Sa victoire est quasi-totale, seul un département ayant donné une majorité de ses voix au candidat d’opposition Samuel Doria Medina, du parti Unité Démocrate.
Evo Morales : la victoire des “anti-colonialistes et des anti-impérialistes”
Avant la proclamation officielle de sa victoire, Evo Morales a tenu à saluer “ce nouveau triomphe du peuple bolivien”. Une victoire des “anti-colonialistes et des anti-impérialistes” qu’il a souhaité dédier “à Fidel Castro et à Hugo Chavez, qu’il repose en paix”. Il s’agissait de la 8e élection depuis le retour de la démocratie en Bolivie.
A l’international, le président est souvent salué pour une politique contre la pauvreté et la faim qui a porté ses fruits. Dans son pays, celui qui se surnomme “l’Indien noir et laid au nez de perroquet” n’est plus autant raillé par les entreprises qui lui reprochaient à ces débuts le gros chantier de nationalisation qu’il avait mené. C’est d’ailleurs la nationalisation des grandes réserves d’hydrocarbures qui a changé la vie d’un grand nombre d’habitants du pays andin.
Cependant, l’opposition craint qu’il tente de modifier la Constitution pour rester président. Cependant, Evo Morales estime qu’il faut quitter le pouvoir avant 60 ans. Vœu pieux ? Réponse dans un peu moins de 5 ans.