Bobigny : un homme de 24 ans jugé pour le “viol punitif” d’une femme lesbienne
Jeudi et vendredi à Bobigny, un homme de 24 ans va comparaître devant la justice pour avoir battu et violé une femme lesbienne "en raison de son orientation sexuelle".
Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 octobre 2017. Il était 3h30 du matin et une femme de 30 ans buvait une bière avec une amie à Paris, place de la République. Toutes deux venaient de passer une soirée arrosée, rapporte La Provence. C’est alors qu’un jeune homme est venu les aborder. Après avoir tenté de la séduire, la trentenaire l’a stoppé dans sa démarche et lui a ainsi expliqué qu’elle était lesbienne. Malgré tout, l’homme est resté à boire avec les deux femmes, tous les trois rejoints par un ami du nouveau venu.
Lesbienne, elle tente un rapport avec un homme qui refuse de s’arrêter
Reconnaissant avoir été “séduite” par le jeune homme, la trentenaire est repartie vers 6h30 chez elle à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) avec lui. Alors qu’elle n’avait plus eu de liaison avec un homme depuis près de dix ans, cette femme a accepté un rapport sexuel avec cet individu. Elle a cependant rapidement voulu mettre un terme à l’ébat. Son partenaire l’aurait alors traitée de “petite c..ne” et lui aurait dit : “Ah, tu kiffes les meufs, je vais te faire kiffer”. Le jeune homme aurait quitté les lieux près de deux heurs plus tard, non sans avoir brutalisé la trentenaire pendant l’acte sexuel et lui avoir volé une chevalière et sa carte bancaire.
Un tympan perforé
Examinée par un médecin légiste, la victime a présenté de “très nombreuses plaies sur l’ensemble du corps”, “une perforation du tympan” ainsi que des ecchymoses au niveau du cou et du thorax. 20 jours d’ITT (incapacité totale de travail) lui ont été prescrits. Les enquêteurs ont interpellé le suspect deux semaines plus tard à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), où il vit avec sa compagne. Déjà connu des autorités pour des faits d’agression sexuelle et de vol avec violence, cet homme de 24 ans a prétendu que les rapports sexuels avec la victime avaient été consentis “sans aucune violence”. Sur décision du juge d’instruction, le mis en cause a été renvoyé devant la cour d’assises pour viol “avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en raison de l’orientation sexuelle de la victime”. Il sera également jugé, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), pour “vol avec violence” et “tentative d’escroquerie”. La victime a finalement consenti à un procès public après avoir pensé à demander le huis clos. Le verdict sera rendu vendredi.