Blumhouse joue gros avec Black Phone 2

Image d'illustration. Black Phone 2Blumhouse Productions / PR-ADN
Après le succès du premier opus, Blumhouse Productions mise beaucoup sur la performance de Black Phone 2 dans les salles obscures. Ce nouveau chapitre s’avère crucial pour confirmer la rentabilité de la franchise et soutenir la stratégie du studio américain.
Tl;dr
- Pilier du cinéma d’horreur, Blumhouse enchaîne les flops au box-office depuis 2024..
- Tous les espoirs reposent désormais sur Black Phone 2, attendu comme le film capable de relancer le studio.
- Avec Scott Derrickson aux commandes et une intrigue sombre signée Joe Hill, le succès de cette suite est crucial pour l’avenir de Blumhouse Productions.
Le roi de l’horreur face à l’incertitude
Ces dernières années, difficile de parler de cinéma d’horreur sans évoquer Blumhouse Productions. Derrière des franchises telles que Paranormal Activity ou des succès marquants comme Get Out, la société de production fondée par Jason Blum s’est imposée comme un pilier du genre. Pourtant, depuis quelques mois, la mécanique semble grippée. Enchaînant déconvenues sur déconvenues, le studio voit s’accumuler les échecs commerciaux entre 2024 et 2025.
Un contexte économique délicat pour Blumhouse
Le déclin s’est amorcé avec un enchaînement de flops : après un Wolf Man timide (35 millions de dollars mondiaux pour un budget de 25 millions), les projets suivants n’ont guère rassuré. The Woman in the Yard puis Drop, tous deux porteurs d’espoirs d’originalité, n’ont pas réussi à transformer l’essai. Le coup de grâce ? Le naufrage financier de M3GAN 2.0, qui, avec seulement 39 millions de recettes mondiales contre un coût estimé à 25 millions, a fait pâle figure face au triomphe du premier opus (près de 182 millions).
En conséquence, toutes les attentes se tournent désormais vers le prochain grand rendez-vous du studio : Black Phone 2. Ce film revêt un enjeu stratégique majeur : impossible pour Blumhouse d’essuyer un nouvel échec sans conséquences lourdes.
Entre espoirs et enjeux autour d’une suite très attendue
Prévu pour sortir en salles le 15 octobre 2025, ce nouvel opus s’annonce déjà comme le potentiel sauveur du studio. Les prévisions tablent sur un démarrage national situé entre 20 et 28 millions de dollars — ce qui représenterait leur meilleur lancement depuis le phénomène Five Nights at Freddy’s (80 millions au démarrage en 2023, record historique de Blumhouse).
Ce deuxième volet prolonge l’histoire imaginée par Joe Hill : on y retrouve Finn (incarné par Mason Thames), marqué par son enlèvement passé par The Grabber (Ethan Hawke). Gwen (Madeleine McGraw), quant à elle, reçoit dans ses rêves des appels mystérieux provenant du fameux téléphone noir. Tous deux décident alors d’affronter leurs démons dans le décor inquiétant du camp d’hiver d’Alpine Lake… où plane toujours la menace spectrale du ravisseur.
Une valeur sûre derrière la caméra ?
Si certains doutent encore, il faut rappeler que Scott Derrickson, réalisateur du premier film et artisan du succès surprise Sinister, retrouve ici son complice scénariste C. Robert Cargill pour proposer une suite inédite inspirée par l’univers sombre de Joe Hill. Sachant que The Black Phone avait su rapporter plus de 161 millions pour seulement 18 investis – dont plus de 70 millions à l’international –, les attentes semblent légitimes.
Pour Blumhouse, tout va se jouer dans les prochaines semaines : une réussite ouvrirait peut-être la voie à un retour durable sur le devant de la scène horrifique.