Perturbateurs endocriniens : 1 produit pour bébé sur 6 en contient
L'UFC-Que Choisir a testé 68 produits pour bébés. Pour 12 d'entre eux, des perturbateurs endocriniens étaient présents.
Des tétines aux tapis d’éveil, des bodys aux couches, les laboratoires indépendants de l’UFC-Que Choisir ont testé pas moins de 68 produits destinés aux bébés.
L’objectif de ce grand test était de débusquer la présence de perturbateurs endocriniens. Et il s’avère que 12 de ces produits en étaient porteurs.
UFC-Que Choisir : 12 produits bébés testés porteurs de molécules nocives
Bisphénol A, phtalates, formaldéhydes,… autant de molécules nocives présents dans 12 des 68 produits testés par l’association. 1 sur 6, pas de quoi rassurer les parents. L’UFC a même frappé deux d’entre eux du sceau NE PAS ACHETER : une tétine Hello Kitty (pourtant siglée “0% BPA”) qui contient du Bisphénol A, interdit depuis 2 ans. L’autre recommandation concerne un matelas à langer “qui contient un retardateur de flamme chloré à une teneur trente fois supérieure au maximum autorisé prochainement (fin 2015) par la réglementation”, dixit l’association.
Perturbateurs endocriniens : la réglementation en cause
D’un côté, UFC-Que Choisir reconnaît que les produits testés respectent les normes, du moins “du strict point de vue toxicologique”.
Mais ce que qu’elle pointe dans les résultats de ses tests, ce sont les effets à retardement de telles substances : “parmi les substances chimiques retrouvées (phtalates ou le bisphénol A) certaines sont soupçonnées, même à des doses infinitésimales, de perturber ou d’interférer avec notre système hormonal et d’être en grande partie responsables de l’augmentation de troubles et pathologies (infertilité, cancers hormono-dépendants, diabète, etc.)”.
En amont, c’est la réglementation que l’UFC désigne du doigt. Selon elle, celle-ci semble bien “inadaptée à l’enjeu sanitaire”. Pour conclure, elle demande “aux législateurs français et européens d’adopter sans délai une réglementation bien plus ambitieuse sur les perturbateurs endocriniens, en particulier pour les produits destinés aux enfants”. Elle rappelle également aux marques qui prétendent ne pouvoir se passer de ces molécules, que 56 des produits testés en sont dépourvus et sont donc exempts de tout reproche.