BioHome3D, une maison entièrement recyclable imprimée en 3D à base de matériaux naturels
La BioHome3D est une maison imprimée en 3D à partir de matériaux naturels et elle est totalement recyclable.
Des chercheurs de l’Université du Maine pensent avoir trouvé une solution à la crise du logement. Avec l’une des plus grandes imprimantes du monde, le Advanced Structures and Composites Center (ASCC) a fabriqué la BioHome3D, la toute première maison imprimée en 3D fabriquée à partir de matériaux naturels.
La BioHome3D est une maison imprimée en 3D à partir de matériaux naturels
Trouver des processus d’impression 3D pour les maisons est un gros défi auquel se sont attaquées plusieurs entreprises et experts ces dernières années. À ce jour, la plupart des solutions nécessitent du béton ou de l’argile et des méthodes de construction traditionnelles comme les ossatures en bois. La BioHome3D de l’ASCC est différente.
Les prototypes du centre de 55 mètres carrés ont des sols et murs imprimés en 3D avec un toit fabriqué à partir de fibre de bois provenant de filières durables et de résines biologiques. La maison est aussi totalement recyclable et ne demande pas plusieurs semaines ou mois pour être assemblée. Une fois les quatre modules imprimés en 3D, le centre assemble la BioHome3D en une demi-journée. Un électricien doit ensuite intervenir environ 2 heures pour réaliser l’électricité du logement.
Et elle est totalement recyclable
L’ASCC suggère que BioHome3D pourrait permettre d’aider à résoudre la crise du logement en réduisant les besoins en matériaux et en hommes pour construire des maisons abordables. Dans le Maine seul, par exemple, il manquerait environ 20 000 logements. Attention cependant, cette crise n’est pas vraiment due à un problème technologique, mais plutôt politique. Même constatation en France.
Cela ne veut pour autant pas dire que la technologie n’a pas un rôle à jouer pour améliorer la construction. Le ciment, l’ingrédient principal du béton, a une énorme empreinte carbone. En 2018, la production mondiale de ce matériau avait contribué à hauteur d’environ 8 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre, ce qui était davantage que toute l’industrie aérienne. Réduire ou faire disparaître complètement le besoin de ciment pour bâtir les logements pourrait changer énormément de choses pour l’environnement.