La bière : mais au fait, pourquoi on aime ça ?
La question vous semble anodine, voire carrément stupide ? Détrompez-vous, il y a une raison bien précise qui nous fait aimer la bière.
Essayez de vous souvenir de vos premiers rapports avec la bière. Par exemple, quand enfant, vous tapiez allègrement dans le fond du verre de tonton Michel à la fin de l’apéritif, quand tout le monde passait à table et avait le dos tourné. Cela vous revient ? Vous aviez sans doute fait une mine bien dégoûtée après avoir lampé votre première gorgée d’amertume.
Alors que maintenant, la bière vous désaltère, vous accompagne lors de vos apéritifs en terrasse avec les amis, ou vous donne une contenance pendant un concert alors que vous êtes entouré(e) d’inconnus. Comment s’est opérée cette transition entre dégoût et quasi-culte du houblon mis en bouteille ? Pour faire court, bon sang, pourquoi aime-t-on la bière ? Une bête histoire d’hormones, mon cher Watson. Et nous allons vous l’expliquer de ce pas.
Aimer la bière, une histoire d’amour qui commence avec la dopamine
Pour commencer, évacuons le critère d’alcoolisme, cela n’a rien à voir. Le fautif, c’est le goût de la bière, tout simplement. Quand vous vous délectez d’une gorgée de ce breuvage houblonné, selon l’Indiana University School of Medecine, la dopamine, hormone du plaisir, est libérée par le cerveau.
Les chercheurs ont demandé à 49 personnes, aux habitudes différentes en matière d’alcool, de consommer trois boissons : bière, eau plate, et une boisson énergisante. A chaque fois, un scanner scrutait les réactions de leur cerveau. Le résultat ? Avant même que la bière ne soit avalée, le simple goût provoquait la libération de dopamine. Un des scientifiques explique : “C’est la première fois que les résultats d’une étude montrent que le goût d’une boisson alcoolisée sur l’être humain, sans l’effet de l’alcool sur le corps, peut déclencher la libération de dopamine dans les centres de récompense du cerveau”.
En outre, les chercheurs ont remarqué que certaines personnes libéraient plus de dopamine alors que des antécédents familiaux d’alcoolisme étaient déclarés. Cette maladie pourrait bien avoir des liens avec l’hérédité. Alors, vous êtes toujours aussi sceptiques qu’au moment de la lecture du sujet de cet article ?