Béziers : 2 ans ferme pour un parent d’élève qui avait frappé un professeur
Lundi, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un parent d'élève à 30 mois de prison dont six avec sursis. Le 8 février dernier, ce père de famille avait frappé le professeur de mécanique de son fils, lequel venait de faire l'objet d'une exclusion temporaire.
C’est à deux ans de prison ferme que ce père de famille a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Béziers. Un parent d’élève qui avait, le vendredi 8 février dernier, agressé le professeur de mécanique de son fils en lui portant notamment des coups au visage.
Ce jour-là, au matin, le couple de ce lycéen scolarisé en seconde s’était présenté à l’établissement de son fils afin d’obtenir des explications sur sa récente exclusion temporaire. La situation s’était envenimée et le professeur de mécanique de l’adolescent avait été frappé au niveau du visage.
Agression d’un professeur : le père reconnaît “un mauvais comportement”
Si les deux parents avaient été interpellés, seul le père aura été placé en détention provisoire dans l’attente de sa comparution immédiate. Lors de son procès, il a reconnu un manque de discernement de sa part ainsi qu’une perte de sang-froid : “J’ai trop écouté mon fils quand il m’a expliqué pourquoi il avait été exclu” a-t-il déclaré à la barre, cité ici par BFMTV.COM. “Quand j’ai vu le professeur au lycée je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu. Je l’ai attrapé par le sac, il est tombé et je lui ai porté des coups. J’ai eu un mauvais comportement.”
Le procureur Yvon Calvet n’a toutefois pas manqué de signifier au prévenu la portée de son geste : “Quand on est dans un établissement scolaire, on est dans un refuge, surtout dans certains quartiers, pour que les élèves oublient certaines choses de l’extérieur, la violence notamment. Vous avez violé votre autorité parentale en agissant de la sorte”.
Une situation familiale compliquée
De son côté, si elle n’a pas cherché à minimiser les faits, l’avocate de la défense a évoqué un contexte familial compliqué à gérer pour ce père : “il a quatre adolescents à la maison qu’il ne parvient pas à maîtriser”.
L’avocate de la partie civile, qui a qualifié les faits d’“impardonnable”, a mentionné que la victime prend généralement “du temps pour s’occuper de ses élèves”.