Besançon : un chien d’aveugle attaqué par deux molosses
Vendredi après-midi à Besançon, un chien d'aveugle a été agressé par deux molosses alors qu'il accompagnait sa maîtresse. L'animal devrait passer entre les mains d'un comportementaliste pour décider s'il est apte à retourner vivre auprès de sa gardienne.
Méryl, chien guide d’aveugle berger blanc s’apprêtant à fêter ses quatre ans, revient de loin. Vendredi dernier à Besançon (Doubs), dans l’après-midi, il a ainsi été victime d’une attaque qui aurait pu lui coûter la vie. Alors que sa maîtresse malvoyante et lui rentraient d’une promenade dans un quartier paisible, Méryl a été agressé par deux molosses. Martine, sa gardienne, raconte la suite auprès de L’Est Républicain : “J’ai entendu une cavalcade et ressenti une grosse secousse. Et puis, l’horreur. Mon chien était secoué de tous côtés et hurlait. J’ai tout lâché. J’étais complètement impuissante. Un témoin de la scène m’a raconté que les deux amstaffs, se sont jetés sur lui et qu’il n’a rien pu faire d’autre que de se mettre sur le dos. L’un des chiens attaquants l’a pris à la gorge, l’autre au dos.”
Méryl, chien d’aveugle, sauvé d’une attaque par son collier et son harnais
Alertés par tout ce bruit, les propriétaires des molosses sont intervenus et, non sans mal, les ont sortis de la mêlée en les tirant par les pattes arrière. Les voisins de Martine et son chien les ont aidés à rentrer chez eux, avant que Méryl ne soit conduit chez un vétérinaire. Au moins sept morsures ont été relevées, dont une ayant nécessité une recouture près de l’oreille droite. Martine a pu remercier des quantités de fois l’attirail dont était équipé son chien : “Il a eu la vie sauve grâce à son collier métallique et à son large et épais harnais de travail, m’a-t-on indiqué”.
Un comportementaliste pour juger du traumatisme de Méryl
“Un éducateur de l’École alsacienne de chiens guides d’aveugles, à Cernay, viendra […] chercher [Méryl] lundi”, poursuit sa gardienne. “Il va retourner dans sa famille d’accueil d’origine, puis verra un comportementaliste qui jugera, selon le degré de son traumatisme, s’il peut revenir chez moi, ou pas.” Il va sans dire que Martine désire fort que la première situation se réalise : “C’est mon compagnon d’autonomie. J’espère qu’il reviendra. Il connaît mes habitudes.”