Besançon : Après avoir attaqué trois promeneurs, un chamois va être abattu
Le lieutenant de louveterie a jusqu’au 31 décembre pour localiser et neutraliser l’animal.
Pour les autorités, le risque de laisser ce chamois divaguer si près des habitations est trop grand. Nous évoquions au début de ce mois d’août l’histoire de ce joggeur qui avait dû recevoir 12 points de suture après avoir été attaqué par un chamois. L’homme était en fait la deuxième victime de l’animal en quelques semaines.
Un troisième incident similaire a fini par convaincre les autorités d’écarter le danger en mettant l’animal à mort.
Le « prélèvement » autorisé
Ce sont nos confrères de l’Est Républicain qui relaient l’information. La troisième attaque, moins grave que les deux précédentes, n’a fait que confirmer le comportement « aberrant et agressif » de l’animal qui erre en zone périurbaine sur les hauteurs de Besançon.
Pour la préfecture du Doubs, ce chamois représente un trop grand risque pour la sécurité des personnes et la décision de « prélever » l’animal. Le lieutenant de louveterie a donc la charge de localiser et d’identifier l’animal dangereux et pourra « procéder au tir de défense ou de prélèvement vis-à-vis de tout chamois au comportement aberrant et agressif. Les tirs peuvent être effectués en tout temps (y compris la nuit), au moyen d’armes de chasse appropriées, et à l’aide d’un véhicule automobile et de phare pour les opérations de nuit ».
Jusqu’au 31 décembre
Selon l’arrêté préfectoral, le louvetier a jusqu’au 31 décembre pour accomplir sa mission. Aussi, si le chamois est repéré et mis hors d’état de nuire, son corps sera remis à un laboratoire vétérinaire pour analyse.
Pour Jean Schatt, expert en chamois, le comportement agressif de cet individu est en effet anormal en dehors de la période de rut. Aussi, en temps normal, un chamois qui attaque un humain par méprise va rarement jusqu’au contact physique.
Dans tous les cas, les animaux sauvages semblent donner du fil à retordre aux autorités ces derniers temps dans l’Hexagone. Dans le Finistère, un maire a décidé d’interdire la baignade à cause d’un dauphin en rut qui se montre menaçant envers les baigneurs.