Belfort : 6 mois ferme pour une infirmière qui se montrait “sadique avec des patients”
Mercredi, le tribunal de Grande Instance de Belfort a condamné une infirmière de 42 ans à 18 mois de prison dont 12 avec sursis pour avoir manifesté un "comportement sadique envers des patients". Il lui est de même désormais interdit d'exercer une activité médicale et paramédicale.
Le tribunal de Grande Instance de Belfort a tranché en condamnant, mercredi, une infirmière de 42 ans à 18 mois de prison avec sursis. Stéphanie a ainsi été reconnue coupable d’avoir manifesté un “comportement sadique envers des patients” entre 2012 et 2015, quand elle exerçait de nuit à l’EHPAD Saint-Joseph à Giromagny.
Ce sont les collègues de l’infirmière qui ont porté les faits aux autorités compétentes. Thérèse, aide-soignante, raconte par exemple que Stéphanie “s’est vantée une fois d’avoir fait ramper un patient tombé à terre”. Martine, autre aide-soignante, se souvient pour sa part que cette infirmière “avait plaqué un jour un résident au mur de sa chambre”.
Une infirmière qui refusait de changer et de soigner ses patients
Les témoignages accablant l’infirmière ne manquent pas, comme le rapporte France Bleu Belfort-Montbéliard. Chloé, qui appartient elle aussi du personnel de l’EHPAD, indique quant à elle que “Stéphanie cachait les sonnettes des résidents pour éviter d’être dérangée”.
Et étant donné qu’elle “refusait de changer les résidents”, l’équipe de jour retrouvait “des patients trempés” d’urine le lendemain matin. C’est suite à son licenciement que la direction découvre, en fouillant le vestiaire de l’infirmière, que cette dernière gardait pour elle des médicaments qu’elle était pourtant censée donner aux patients.
Interdite d’exercer en France, elle part en Suisse
Il s’est par ailleurs avéré que Stéphanie n’était pas inscrite à l’Ordre des Infirmiers, bien que diplômée depuis 2012. Lors de l’audience où se sont présentées dix victimes et leurs familles, la prévenue a brillé par son absence, après s’être rendue en matinée au tribunal pour demander le renvoi de l’affaire.
Un comportement déploré entre autres par Me Jérôme Roy : “Nous n’aurons pas de réponses, aucune explication. Elle n’a pas eu le courage de rester”. Il est à ajouter qu’outre sa peine de prison, l’infirmière a également écopé d’une interdiction d’exercer une activité médicale et paramédicale. Une décision qui ne couvre visiblement que le territoire français puisque Stéphanie continue de se livrer à son activité professionnelle du côté de la Suisse.