Bébés malades à l’hôpital : des bénévoles recrutés pour les réconforter
Une association vient en aide aux bébés malades dans les hôpitaux en leur offrant les bras de bénévoles recrutés à cet effet. Un réconfort qui peut d'ailleurs s'étendre jusqu'à l'âge de 20 ans.
À tout âge, l’hôpital n’apparaît pas comme un lieu des plus rassurants, souvent parce qu’on sait que lorsqu’on s’y trouve, c’est parce que quelque chose ne va pas. Pourtant, ces établissements sont là pour régler les problèmes de santé dépassant les compétences d’un généraliste isolé.
Comment faire comprendre à un bébé malade qu’il est présent à l’hôpital pour son bien ? En privilégiant le contact à des mots qu’il ne comprendrait finalement que trop peu. En 1987, l’association “Main dans la main” a vu le jour. Reconnue d’utilité publique douze ans plus tard, elle recrute des bénévoles se chargeant de réconforter les enfants malades dans les hôpitaux.
Des câlins, “un puissant sédatif contre la douleur” des bébés malades dans les hôpitaux
À l’heure actuelle, on compte plus de 600 bénévoles de ce genre en région parisienne. Leur tâche est de savoir se substituer temporairement au mieux à un membre du personnel de l’hôpital ou aux parents du jeune patient, et ce en leur offrant des câlins. Un acte bien moins anodin qu’on pourrait le penser.
Dans des propos émis sur France Inter et rapportés par Pourquoi Docteur ?, Véronique Abadi, responsable du service pédiatrie générale à l’Hôpital Necker, souligne ainsi que “les câlins peuvent représenter un puissant sédatif contre la douleur.” “Le nourrisson passe d’une situation d’inconfort à une situation de confort et c’est un problème purement physique. Il passe de ‘Je suis seul, il fait froid, personne me touche’ à ‘on me cajole, il y a du mouvement, il y a de l’odeur, il y a une voix, il y a un rythme”.
Les bénévoles sont majoritairement des femmes
Il est à noter que la majorité de ces bénévoles sont des femmes, qui peuvent donc s’occuper d’enfants dès leur naissance jusqu’à l’âge de 20 ans. Il est d’ailleurs justement requis de ces bénévoles qu’ils aient plus de 20 ans, qu’ils soient en bonne santé et que leur engagement soit d’un an minimum. Ils doivent de même se soumettre à des règles d’hygiène strictes pour entrer au contact de l’enfant.
Yasmine reconnaît que son dévouement lui a grandement apporté : “J’ai passé plus de six ans dans le service ORL de Necker et cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire comme l’une des plus enrichissantes de ma vie. Ce rendez-vous du samedi matin était une bulle dans laquelle j’étais surprise de trouver de la joie là où je croyais trouver de la douleur”.
Même ressenti pour Karima : “Je suis bénévole à Necker et mon expérience avec les enfants va au delà de ce que j’avais pu imaginer. Ils sont si spontanés et savent accueillir les choses avec tant de détachement certaines fois. J’ai souvent droit à de chaleureux remerciements des enfants et des parents et ma réponse est toujours la même : je reçois autant que je donne”.