Bangkok : Pour mettre fin à un épisode de pollution, les autorités envisagent de provoquer la pluie
La densité de particules nocives est largement supérieure au plafond fixé par l’OMS, et ce depuis plusieurs jours.
Pralong Dumrongthai, à la tête du département de contrôle de la pollution a annoncé devant la presse ce jour : “Le déclenchement artificiel de pluie pourra avoir lieu demain, mais cela dépendra des vents et de l’humidité”.
Cette solution pour le moins radicale a pour but de débarrasser la capitale Bangkok d’un épisode de pollution atmosphérique particulièrement important qui dure depuis plusieurs jours.
Des mesures inquiétantes
L’OMS recommande un niveau d’exposition maximum quotidien de 25 microgrammes par mètre cube, mais les taux relevés dernièrement affichent 102 microgrammes de particules fines à certains endroits. Elles sont particulièrement dangereuses car ce sont celles qui s’insinuent en profondeur dans les poumons.
Tara Buakamsri, directeur de Greenpeace en Thaïlande a affirmé à l’AFP : “Lundi matin, d’après nos mesures, Bangkok était la 10e ville la plus polluée au monde”.
Des produits chimiques dans les nuages
Concrètement, pour créer des pluies artificiellement, il suffit de larguer dans les nuages des produits chimiques chargés de provoquer la formation de cristaux de glace accélérant l’éclatement d’averses.
Pralong Dumrongthai s’est voulu rassurant en annonçant que “La situation n’est pas aussi alarmante qu’en Chine ou qu’à New Delhi”. Malgré tout, ces épisodes sont de plus en plus fréquents, une situation découlant du nombre toujours plus grand de véhicules circulant dans la capitale (près de 10 millions pour 12 millions d’habitants).
Que faire pour les enrayer ? Selon Tara Buakamsri, il est nécessaire d’“améliorer le système de transport public, en réduisant le prix du ticket des lignes du métro aérien et souterrain qui coûte aussi cher qu’un taxi polluant. Il faut aussi imposer aux centrales électriques, très gourmandes en charbon, d’utiliser davantage d’énergies propres”.