Bactéries : l’intérieur d’une voiture est beaucoup plus sale que des toilettes
Une nouvelle étude est venue comparer le nombre de bactéries présent à l’intérieur d’une voiture par rapport à des cuvettes de toilettes.
L’étude semble assez insolite, mais elle a bel et bien vu le jour. Une équipe de microbiologistes de l’université d’Astan au Royaume-Uni a en effet été missionnée par Scrap Car Comparaison afin de comparer des prélèvements réalisés sur deux cuvettes de toilettes avec des prélèvements réalisés à différents endroits dans cinq véhicules de tourisme. Résultat : les toilettes contiennent moins de bactéries que dans les voitures.
Moins de bactéries sur la cuvette des toilettes qu’en voiture
Avant tout chose, les prélèvements utilisés dans cette étude ont été réalisés sur des véhicules achetés d’occasion et ayant entre 2 et 17 ans ainsi que sur des toilettes n’ayant pas été intentionnellement nettoyés et utilisées au cours des 24 heures précédents les prélèvements.
Concernant les résultats, les chercheurs ont tout d’abord souligné que toutes les voitures contenaient plus de bactéries fécales que sur les cuvettes des toilettes. Ils disposaient aussi des micro-organismes suivants : des staphylocoques, des bactéries Bacillus subtilis, des bacilles pyocyaniques, des levures Rhodotorula ou encore des Escherichia coli. De plus, plus le véhicule est vieux, plus de bactéries sont présentes.
Les prélèvements ont ensuite dévoilé que le coffre est l’endroit où le nombre de bactéries est le plus important : 1 425. Pour information, une cuvette de toilettes comptabilise un total de 200 bactéries. Au niveau du siège conducteur, nous retrouvons 649 bactéries ; 407 sur le levier de vitesse, 323 sur la banquette arrière ; 317 sur le tableau de bord et uniquement 146 sur le volant.
Concernant cette dernière information, le Dr Jonathan Cox, maître de conférences en microbiologie en charge de l’étude, souligne : « En raison de l’utilisation accrue de désinfectants depuis la pandémie de Covid-19, les surfaces de contact du conducteur n’avaient généralement pas le niveau de bactéries auquel nous nous attendions ».
Face à l’ensemble de ces résultats, les chercheurs concluent : « Cette étude a montré que les gens pourraient certainement faire plus d’efforts pour garder leur voiture propre. En fin de compte, il s’agit d’atténuer le risque de tomber malade. Il est peu probable que nous mangions de la nourriture dans le coffre de notre voiture, mais nous consommons souvent de la nourriture sur le siège du conducteur. Se laver les mains avant de manger dans cet environnement est une bonne idée, et savoir où les micro-organismes peuvent résider peut nous aider à réfléchir davantage à nos habitudes lorsque nous conduisons ».