Avignon : un coiffeur fait une pause cigarette et écope d’une amende de 135 euros
Mardi matin à Avignon, un coiffeur qui s'était octroyé une pause cigarette devant son établissement a eu la surprise d'être verbalisé. Il affirme que d'autres commerçants ont également affaire à ce même agent de police "qui se prend pour un cow-boy".
Les faits se sont déroulés mardi matin à Avignon. Adil est coiffeur, installé dans le centre-ville depuis une quinzaine d’années. Comme il l’indique lui-même, au moment des faits, il s’était permis une pause : “Je suis sorti fumer une cigarette entre deux clients, une voiture de la police municipale s’est arrêtée et j’ai pris un PV à 135 euros”, déclare Adil dans des propos rapportés par La Provence. “Impossible de discuter. L’agent n’a rien voulu savoir. Pourtant, j’avais mon masque, certes un peu de côté mais je respectais la règle. Pour moi, c’est un abus de pouvoir…”
Verbalisé pour avoir fumé dans la rue, il estime qu’il avait le droit
Adil assure qu’il était dans son bon droit : “[L’agent] m’a dit que fumer dans la rue était interdit, je n’ai pas entendu parler d’arrêté municipal ou préfectoral qui l’indique. J’ai bien le droit de fumer, rien ne s’y oppose. Devant mon interrogation, il m’a été indiqué que la prochaine fois ce serait 1 500 euros.” Le coiffeur s’est rendu au poste de police voisin dans l’espoir d’obtenir des explications. Il ne serait d’ailleurs pas le seul concerné dans le secteur : “On peut dire les choses gentiment, je les comprendrais, mais là, vraiment, c’est exagéré. D’ailleurs, plusieurs commerçants riverains sont souvent la cible de ce même agent qui se prend pour un cow-boy.”
Une pétition devait être lancée mercredi
Parmi ces verbalisations qui, pour les contrevenants désignés, n’auraient pas lieu d’être, un agent immobilier qui téléphonait “le masque légèrement baissé” afin que son interlocuteur d’un certain âge puisse le comprendre. “Nous sommes tous commerçants, nous respectons la norme dans nos établissements. Nous aussi ce virus nous pourrit la vie et notre avenir professionnel. Solvables, nous avons vraiment l’impression d’être des cibles de choix, alors qu’à notre sens, il y a d’autres urgences côté délinquance dans le quartier…” Une pétition était censée être lancée mercredi, avec un courrier envoyé à la marie ainsi qu’au préfet de Vaucluse pour dénoncer un “harcèlement”.