AVC : 35% des Français n’ont pas le réflexe d’appeler le 15
Un sondage Odoxa vient de révéler qu'une proportion sensible de Français connaît mal l'AVC et les gestes à observer pour réduire le risque de séquelles. 35% d'entre eux n'appellent ainsi par le Samu lors d'un accident vasculaire cérébral.
Si l’on pose la question de la signification de l’acronyme AVC, ils seront sans doute nombreux, à quelques emmêlements de pinceaux près, à confirmer que ces lettres sont réunies pour dire accident vasculaire cérébral. En revanche, une certaine frange de Français apparaît mal informée sur cette attaque.
L’institut Odoxa a ainsi mené, pour le compte de la Fondation pour la recherche sur les AVC, une enquête sur la connaissance de la population française à ce sujet. Conduite les 4 et 5 octobre 2015 au travers d’un questionnaire en ligne auquel a répondu un échantillon représentatif de 986 personnes, elle a d’abord révélé une méconnaissance de la localisation de l’AVC.
Près d’un Français sur cinq pense que l’AVC survient au niveau du cœur
En effet, près un sondé sur cinq a estimé que “l’AVC est situé au niveau du cœur” alors que dans tous les cas, il est question d’un accident survenant au niveau du cerveau. Dans la majorité des situations (80%), il s’agit d’une obstruction d’une artère du cerveau, sinon (20% des cas) d’une rupture d’une artère.
Il est également apparu, rapporte Le Figaro, que 35% des personnes interrogées n’ont pas le réflexe d’appeler le 15 (soit le Samu) lors d’un AVC. Pourtant, souligne le docteur Stéphane Vannier, officiant au CHU de Rennes, “la prise de contact avec le Samu permet d’activer une filière spécialisée dans la prise en charge de l’AVC. Passer par un autre mode de prise en charge, comme les pompiers par exemple, risque de faire perdre de précieuses minutes au patient”.
Une personne sur six connaîtra cet accident durant sa vie
Le sondage nous apprend de même qu’un tiers des Français a déjà été victime ou a déjà assisté à l’AVC d’un proche. Pour le professeur Jean-Louis Mas, à la tête du service de neurologie de l’hôpital Sainte-Anne, “ce chiffre n’est pas surprenant, puisqu’il est important de rappeler qu’en France, il survient un AVC toutes les 4 minutes”.
On estime qu’en France, une personne sur six connaîtra un AVC durant sa vie. À l’heure actuelle, l’Hexagone renferme quelque 750.000 survivants d’un tel accident.