Autriche : invité à vivre son mariage par Skype après le rejet de sa demande d’asile
Un demandeur d'asile autrichien ayant vu sa requête être refusée alors qu'il s'était marié en avril à une citoyenne autrichienne a été invité à vivre son mariage depuis l'Irak "par Skype ou lors de courtes vacances par exemple".
Un demandeur d’asile irakien hébergé en Autriche dans un centre d’accueil a vu sa demande d’asile être refusée. Point notable dans le profil de cet homme, il s’était marié au mois d’avril dernier avec une citoyenne autrichienne, une bénévole rencontrée dans son centre d’accueil.
Le refus de cette demande d’asile pose donc un sérieux problème à cet Irakien qui, depuis son arrivée en Autriche, avait débuté une formation de cuisinier dans l’Etat de Haute-Autriche (nord). Mais pour quelle raison les autorités du pays n’ont-elles pas accédé à la requête de cet homme ?
Refusé d’asile en Autriche, un Irakien s’était marié en avril avec une bénévole du pays
Comme rapporté par nos confrères de franceinfo se basant sur une information du quotidien régional autrichien (en allemand) Les nouvelles de Haute-Autriche, il a été considéré que ce demandeur d’asile n’était pas en danger dans son pays d’origine, contrairement à ses affirmations.
De plus, son récent mariage ne constituerait pas une raison suffisante pour valider sa requête. Les services ayant traité son cas lui ont suggéré plusieurs manières de vivre son mariage : “L’intérêt manifesté à maintenir votre mariage avec une citoyenne autrichienne, malgré votre retour en Irak, peut se réaliser de plusieurs manières, par Skype ou lors de courtes vacances par exemple.”
Pas la première décision discutée
Depuis plusieurs mois, les refus de demandes d’asile par les autorités autrichiennes font l’objet de débats. Les motifs invoqués n’apparaissent ainsi pas totalement convaincants aux yeux de la population. En août dernier, un Afghan se disant homosexuel n’avait pas obtenu l’asile car ni son attitude, ni sa tenue vestimentaire ne laissaient transparaître cette orientation sexuelle.
Ce demandeur avait fait appel de cette décision, et les services concernés d’avoir depuis reconnu “des erreurs de langage”. L’Irakien du cas présent envisage lui aussi de faire appel du choix pris à son encontre.