Autoroutes : Les péages n’augmenteront pas en 2015
Suite à la remise du rapport du groupe de travail parlementaire, Manuel Valls a annoncé le gel du tarif des péages pour 2015.
Alors que le gouvernement avait décrété le gel de la hausse du tarif des péages prévue pour le 1er février 2015 jusqu’à la remise du rapport d’un groupe de travail constitué pour l’occasion, Manuel Valls vient de rendre son verdict définitif.
Le tarif des péages autoroutiers n’augmentera donc pas de 0,57 % en 2015 comme l’avaient prévu les sociétés autoroutières. En outre, le Premier ministre a annoncé une campagne d’investissement à hauteur de 500 millions d’euros afin d’améliorer les infrastructures de transport.
Le bras de fer continue entre le gouvernement et les concessionnaires autoroutiers
Lors de l’annonce du gel des tarifs des péages le 27 janvier dernier, Ségolène Royal expliquait que cette décision permettrait de « rendre aux automobilistes un peu de justice et d’équité tarifaire ». Cette déclaration avait alors été très mal accueillie par les sociétés d’autoroutes qui déploraient de leur côté une « décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l’État pour les contrats de partenariat public-privé ».
Si le groupe de travail parlementaire a remis ses conclusions en faveur du gel de la hausse des tarifs, cela ne s’est pas fait sans quelques remous en son sein.
Démission au sein du groupe de travail
C’est le 10 mars que le rapport a été déposé sur le bureau du Premier ministre par les parlementaires désignés. L’ambiance a été plutôt agitée au sein de ce groupe de travail puisque les conclusions rendues préconisaient finalement l’annulation du gel des tarifs.
Une décision que n’a pas du tout digérée Jean-Paul Chanteguet, député socialiste de l’Indre opposé à la hausse des tarifs, qui a décidé de quitter le groupe de travail. Ce dernier dénonce « une parodie de consultation » et un « moyen d’instrumentaliser les parlementaires, afin d’obtenir des Sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) quelques concessions marginales, sur lesquelles le gouvernement puisse communiquer en direction des citoyens ».