Automédication : campagne de sensibilisation pour éviter des millions de consultations
L'industrie pharmaceutique a lancé lundi une vaste campagne de sensibilisation à l'automédication responsable. 38 millions de consultations par an pourraient selon elle ainsi être évitées.
Ma santé, mon choix, tel est le nom de la campagne menée par l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa). D’après leur étude, il se trouve que 80% des Français ont recours aux médicaments ne nécessitant pas d’ordonnance afin de traiter des symptômes bénins.
Mais l’Afipa souhaite que les Français renforcent encore l’automédication dite « raisonnable », désengorgeant certes les salles d’attente des médecins, mais faisant aussi réaliser des économies en terme de remboursement.
Automédication : 1,5 milliard d’euros d’économies par an ?
Dominique Giulini, président de l’association, a expliqué à FranceInfo que le but de cette campagne, qui durera jusqu’au 1er juillet, est « d’instaurer une communication positive et pédagogique qui permettra à chaque Français de pratiquer l’automédication de manière autonome et responsable ».
Au-delà de la santé et du bien-être, l’enjeu est aussi économique. L’Afipa a ainsi estimé que le développement de la pratique « permettrait de dégager 1,5 milliard d’économies en un an seulement ». Sur le site de la campagne, on peut lire que « le chiffre tient compte des économies réalisées sur les consultations médicales et le remboursement des médicaments ». Et qu’il « n’inclut pas les économies sur les coûts indirects liés à la non prise en charge de la maladie : arrêts maladie et baisse de la productivité au travail par exemple ».
4,69 euros, le prix moyen d’un médicament vendu sans ordonnance
L’Afipa veut aussi tordre le cou à certaines idées reçues sur le selfcare, terme anglais incluant l’automédication. Comme celle qui a fait répondre aux Français interrogés pour cette étude, que le prix moyen d’un médicament vendu sans ordonnance est de 11 euros. L’association rappelle que pour soigner leurs petits symptômes, nos concitoyens peuvent ne pas débourser plus de 4,69 euros en moyenne chez le pharmacien.
Autre idée fausse, celle qui veut qu’un médicament vendu sans ordonnance soit moins efficace. L’Afipa tient à rappeler que « Ce n’est pas le remboursement qui signe la valeur et la qualité d’un médicament mais l’obtention d’une Autorisation de mise sur le marché reposant sur l’évaluation de son rapport bénéfice-risque. »