Australie : un pilote d’avion rate sa destination après s’être assoupi avant l’arrivée
En Australie, un pilote d'avion qui s'était assoupi peu avant la fin de son vol a dû faire demi-tour après avoir raté sa destination. Une enquête a depuis été ouverte par la sécurité des transports aériens.
Cette histoire se passe en Australie. Un avion s’était envolé depuis la Tasmanie pour rejoindre King Island. Ce Piper PA-31-35, avion léger de tourisme exploité par la compagnie Vortex Air, n’en avait théoriquement pas pour plus d’une heure.
Un incident survenu peu avant l’arrivée a toutefois rallongé le trajet, rapporte RTL.fr s’appuyant sur un article de The Independent. Le pilote de l’appareil s’est ainsi endormi. Les contrôleurs aériens se sont évertués à le sortir de son sommeil, de même que les pilotes environnants. Aucun n’a réussi à le réveiller.
Un pilote se réveille 46 km au-delà de sa destination initiale
C’est finalement le pilote lui-même qui s’est extirpé de sa torpeur. Après s’être rendu compte qu’il avait dépassé l’aéroport de King Island de 46 kilomètres, il a fait demi-tour. Le reste du vol, atterrissage compris, s’est déroulé sans la moindre encombre notable.
Une enquête a malgré tout été ouverte par l’ATSB (Australian Transport Security Board) pour comprendre comment un tel incident a-t-il pu se produire.
Il n’avait pas dormi depuis un jour
Les premiers éléments connus attestent d’une période de repos, nécessaire avant tout vol, qui n’avait pu être respectée par le pilote. Ce dernier était donc éveillé depuis 24 heures.
Le directeur exécutif de l’ATSB Nat Nagy a rappelé les mesures à suivre pour les pilotes s’apprêtant à prendre le manche à la nuit tombée : “Avant de commencer les opérations de nuit, les pilotes sont incités à modifier leurs habitudes de sommeil pour s’assurer d’être bien reposés.”
Et d’ajouter : “Tout comme il incombe au pilote d’utiliser des périodes de repos pour bien dormir et de se retirer de son travail s’il se sent fatigué, il incombe également aux exploitants de mettre en œuvre des politiques et de créer une culture organisationnelle où les équipages de vol peuvent rapporter les cas de fatigue et se retirer de leurs fonctions dans un environnement favorable.”