Australie : transplantation de corail réalisée avec succès sur la Grande barrière
Pour les chercheurs, la prouesse va bien au-delà du seul récif coralien australien, et a une portée internationale.
L’espoir n’est pas mince. En transplantant avec succès du corail sur la Grande barrière, les scientifiques l’affirment : “La réussite de cette nouvelle recherche ne s’applique pas seulement à la Grande Barrière de corail, elle a potentiellement une pertinence internationale”.
Des larves transplantées
Et l’on doit cet exploit aux chercheurs de l’université Southern Cross, en Nouvelle-Galles du Sud. À la fin de l’année dernière, ils commencent par prélever de grandes quantités de sperme et d’ovules de coraux à Heron Island, située au large de la côte Nord-Est. Les larves obtenues ont ensuite été transplantées sur d’autres zones endommagées de ce patrimoine mondial.
Le résultat ? Huit mois après, le jeune corail avait non seulement survécu, mais aussi grandi.
Une nouvelle technique
Jusque ici, les techniques de restauration qui prévalaient étaient celles du “jardinage corallien”, qui reposait sur des bris de branches de corail sain réimplantés sur des récifs. Ou alors, de l’élevage de corail dans des pépinières dédiées.
Pour Peter Harrison, directeur des recherches, cette réussite “montre qu’on peut restaurer er réparer des populations coralliennes endommagées, dans des endroits où la production naturelle de larves a été compromise”. Il ajoute que ces recherches “montrent que l’apport de fortes densités de larves permet l’obtention de davantage de coraux”.
Anna Mardsen, à la tête de la fondation Great Barrier Reef, reconnaît quant à elle volontiers que “c’est clairement un grand bond en avant pour la Grande Barrière et pour la restaurations des barrières de corail à travers le monde”. Mais elle prévient qu’“Il y a encore beaucoup à faire”, évoquant notamment la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution, à l’origine de la destruction de ce patrimoine inestimable.