Australie : Une espèce qui n’avait pas été vue depuis un siècle, remontée des abysses
Les scientifiques découvrent non seulement des espèces extraordinaires dans les abysses, mais également une quantité impressionnante de déchets humains.
Au rang des espèces aux traits étranges, le poisson remonté par les scientifiques australiens de l’Organisation pour la recherche fédérale scientifique et industrielle en Australie (CSIRO). En sondant les abysses situés à l’Est de l’Australie, ces derniers ont en effet découvert un poisson sans visage qui n’était pas réapparu depuis sa dernière observation il y a plus d’un siècle. L’expédition a malheureusement également servi à constater l’état déplorable de nos mers et océans.
4 kilomètres de fond
La découverte incroyable des scientifiques a notamment été relayée par nos confrères d’ABC News. Après une plongée à plus de 4000 mètres de fond pour sonder les abysses, les chercheurs ont immédiatement remarqué une quantité d’espèces rares extraordinaires.
Le témoin le plus parlant est sans conteste ce « poisson sans visage », dépourvu d’yeux et dont la bouche se trouve sous le corps. L’espèce avait été vue pour la dernière fois en 1873, lorsque l’expédition scientifique du HMS Challenger l’avait découvert à proximité de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les scientifiques ne désespèrent pas de faire d’autres découvertes aussi spectaculaires, mais la tâche leur est rendue difficile par l’état des fonds marins.
Australian scientists are uncovering all sorts of weird creatures in a deep sea abyss, including a "faceless fish" https://t.co/YuLTigV7eR pic.twitter.com/WPigAZ3gAg
— ABC News Tasmania (@abcnewsTas) May 30, 2017
The #RVInvestigator #deepsea blog continues with a new post about crabs & crustaceans #abysslife https://t.co/1BAjs0Lkgm pic.twitter.com/MCOEzFsFJY
— Christopher Mah (@echinoblog) May 31, 2017
200 ans de pollution
En plus du défi technique incroyable que représente une telle expédition, c’est surtout l’état des abysses qui rend la progression des scientifiques difficile. En effet, ces derniers indiquent que les espèces découvertes vivent parmi un monceau de déchets qui s’accumulent depuis près de 200 ans.
Reste que cette recherche devrait permettre de collecter des données fondamentales pour la compréhension des fonds abyssaux et notamment leur biodiversité et les effets de la pollution sur ces derniers. L’expédition durera jusqu’au 16 juin.