Aube : pris en otage dans une cellule, un surveillant de prison secouru par d’autres détenus
Samedi en début de soirée, un surveillant de prison a été pris en otage à Villenauxe-la-Grande, dans l'Aube. Ce sont deux autres détenus qui sont venus à son secours, libérant une victime légèrement blessée.
Une prise d’otage a eu lieu samedi en début de soirée au centre de détention de Villenauxe-la-Grande, dans l’Aube. C’est un surveillant d’une vingtaine d’années qui en a été victime. France 3 Grand Est rapporte qu’il était 19h00, heure du repas, quand un surveillant a été appelé par un détenu grâce à un dispositif lumineux prévu à cet effet. Quand le garde est entré dans la cellule, le détenu à l’intérieur l’a pris en otage à l’aide d’une fourchette placée sous le gorge et trafiquée de sorte à l’apparenter à un couteau.
Deux détenus maitrisent un agresseur et libèrent un surveillant
Deux auxiliaires des lieux ont alors été alertés. Il s’agit de détenus, nous dit-on, participant à diverses tâches telles que la distribution des repas et le ménage. Après avoir également alerté le bâtiment, ils ont cherché à négocier avec l’agresseur, avant de profiter d’un moment d’inattention de ce dernier pour le maîtriser et libérer le surveillant. Le tout avant que le personne de la prison n’intervienne. La victime, âgée d’environ 25 ans et qui venait d’entrer dans le service, a été légèrement blessée à une main. En état de choc, il s’est vu prescrire 4 jours d’interruption totale de travail (ITT).
Un communiqué témoignant d’une colère commune
Le preneur d’otage aurait agi dans le but d’être transféré dans un autre centre de détention, et une précédente agression survenue il y a peu aurait été commise dans ce même objectif. Axel Bossehi, appartenant au syndicat FO de la prison, confirme qu’il s’agit d’“une technique bien connue dans les prisons, lorsqu’un détenu agresse un surveillant, il est automatiquement transféré”. Le mis en cause se trouve désormais dans le quartier disciplinaire du centre de détention, et une enquête judiciaire d’avoir été lancée en ce tout début de semaine.
L’Union Interrégionale des Syndicats Pénitentiaire Force Ouvrière a de son côté signé un communiqué syndical dénonçant une sécurité pénitentiaire aux abonnés absents : “L’UISP-FO Grand-Est espère que l’auteur des faits sera sanctionné par la justice à la hauteur de la gravité des faits commis. Elle tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation du centre de détention de VIillenauxe-la-Grande, établissement où la prise d’otage semble devenir un rituel malsain que nous dénonçons ! Nous réclamons à nouveau une réforme des mouvements et une amélioration de la sécurité en détention. Faudra-t-il qu’un agent reste sur le carreau pour que la prise de conscience soit à la hauteur des dangers au quotidien ?”