Au travail, les femmes seraient davantage productives quand il fait chaud
Selon une nouvelle étude, les femmes seraient davantage productives au travail quand la température augmente. À l'inverse, les hommes délivreraient de semblables résultats dans un environnement froid.
À condition bien sûr qu’aucune intégrité physique ne soit menacée ici, voilà une nouvelle qui devrait ravir les employeurs conscients du dérèglement climatique. Des chercheurs ont ainsi établi que les femmes au travail étaient davantage productives quand la température était élevée dans leur environnement.
Pour arriver à cette observation, rapportée par TVA Nouvelles, deux scientifiques ont étudié le comportement de 543 étudiants à Berlin (Allemagne) du 25 septembre au 6 décembre 2017. Ces volontaires ont eu à exécuter trois types de tâche différents : mathématique, verbal et cognitif.
Travail : femmes plus performantes au chaud, hommes plus forts au froid
Ces étudiants devaient réaliser des additions mentales, former des mots avec des lettres données et répondre à un test de réflexion. Le tout dans un laboratoire aux températures comprises entre 16,19 °C et 32,57 °C.
Il s’est avéré que les femmes donnaient de meilleurs résultats dans les deux premiers types de tâche quand le laboratoire était particulièrement chauffé. À l’inverse, les hommes se sont illustrés quand les températures étaient froides. Aucune différence n’a en revanche été constatée pour la tâche cognitive.
“Il ne s’agit pas de températures extrêmes”
Dans un communiqué de l’université, Tom Y. Chang de l’USC Marshall School of Business à Los Angeles (Californie) a expliqué qu’il “est prouvé que les femmes apprécient les températures intérieures plus chaudes que les hommes, mais jusqu’à présent, on croyait que c’était seulement une question de préférence personnelle”.
Et d’ajouter : “Ce que nous avons constaté, ce n’est pas seulement que vous vous sentez confortable ou non, mais que votre performance sera affectée par la température”. Le scientifique souligne au passage qu’il n’est pas besoin d’atteindre des limites de température pour constater des écarts de performances : “L’une des choses les plus surprenantes que nous ayons apprises est qu’il ne s’agit pas de températures extrêmes. Ce n’est pas comme si on commençait à geler ou à bouillir au bureau. Mais si vous passez de 15 à 23 °C, ce qui est une plage de température relativement normale, vous constatez toujours une variation significative des performances”.