Attentats du 13 novembre : le récit de la sœur d’Antoine Griezmann
Maud Griezmann, la sœur de l'actuel meilleur buteur de l'Euro 2016 de football, était présente au Bataclan lors des attentats du 13 novembre 2015. Elle retrace pour la première fois publiquement le déroulé des évènements tels qu'ils lui sont apparus.
Alors que se tiendra dans quelques heures la seconde demi-finale de l’Euro 2016 de football allant opposer la France à l’Allemagne, la sœur d’Antoine Griezmann, Maud, revient sur son ressenti des attentats du 13 novembre survenus lors d’un même France / Allemagne.
Pendant que son frère évoluait sur le terrain du Stade de France, Maud assistait au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Après que le groupe a débuté sa représentation, la jeune femme n’a plus consulté son téléphone afin de profiter pleinement du spectacle. Elle ignorait donc qu’aux alentours de 21h20, deux hommes viennent de se faire exploser aux abords du Stade de France.
Maud Griezmann sur les attentats du 13 novembre : “je croyais que c’était une blague”
Maud n’est de même pas informée des coups de feu tirés par des terroristes sur des Parisiens en terrasse. Ce n’est que vingt minutes plus tard, quand le Bataclan s’annonce à son tour comme le théâtre d’un massacre, que la sœur d’Antoine Griezmann commence à prendre conscience de la tournure que va prendre sa soirée.
Auprès du New York Times, elle a ainsi déclaré qu’à ce moment-là, les faits ne lui sont pas apparus totalement clairs : “Au début, je croyais que c’était une blague. On pensait que ça faisait partie du concert. Et puis j’ai entendu les cris.”
La sœur d’Antoine ne lui en a parlé qu’une fois
Maud est alors poussée dans un coin de la salle avec son petit-ami. Le couple se jette à terre à l’arrivée des terroristes armés pour éviter les balles, et une femme de chuter entre eux. L’esquisse du moindre mouvement n’était plus permise : “Si tu bougeais, t’étais mort. Quelqu’un près de moi a bougé, et ils l’ont tué. Ils lui ont juste tiré dessus, et je l’ai entendu s’effondrer”.
Maud, son compagnon et la femme vont patienter jusqu’à la fin en se tenant les mains. 90 minutes durant, ils resserreront chacun leur tour leurs doigts : “C’était la seule façon de dire à l’autre qu’on était toujours vivant”. Depuis, Maud n’aurait vu aucun psychologue et parlé de cette histoire à son frère qu’une seule fois. Pour elle, la rencontre de ce soir revêt une importance toute relative : “C’est un match important pour Antoine, pour l’équipe, pour les fans. Mais ce n’est rien de plus. Quand je pense à ce qu’il s’est passé, je ne pense pas au football. J’essaie de ne pas y penser du tout”.