Attaques chimiques en Syrie : la France appelle à des “sanctions” pour des actes “inhumains et inacceptables”
Sur la base d'un récent rapport rendu par l'ONU, le quai d'Orsay demande à ce que des "sanctions" soient décidées à l'encontre des auteurs d'attaques chimiques en Syrie.
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a signifié dans une déclaration que les attaques chimiques en Syrie sont un sujet sur laquelle la France entend bien faire entendre sa voix. Et de s’appuyer ainsi sur deux récents rapports rendus par la mission d’enquête conjointe (JIM) de l’ONU.
Pour le ministre, ces rapports “définissent désormais sans aucune ambiguïté possible les responsabilités dans l’emploi d’armes chimiques en Syrie”. Des auteurs qui se trouvent appartenir aussi bien au régime de Damas qu’au terrorisme : “L’armée syrienne comme Daech ont utilisé des armes chimiques à l’encontre de populations civiles à au moins trois reprises.”
Syrie : Damas et Daesh y ont mené des attaques chimiques
Des actes que M. Ayrault qualifie d’“inhumains” et d’“inacceptables”. Vendredi, un rapport des Nations unies a ainsi confirmé que le régime syrien avait bien mené une attaque chimique en mars 2015 sur son propre sol, une offensive qui apparaîtrait comme la troisième perpétrée par Damas depuis 2014.
Le groupe terroriste Daesh est également cité dans le rapport comme à l’origine d’une attaque chimique. Jean-Marc Ayrault appelle désormais à “une condamnation claire de ces crimes dans le cadre d’une résolution du conseil de sécurité des Nations unies, sous chapitre VII, plaçant sous sanctions leurs auteurs.”
Des “responsabilités” à prendre pour le conseil de sécurité
Le ministre des Affaires étrangères poursuit en rappelant que “le mécanisme d’enquête et d’attribution a été créé à l’unanimité des membres du conseil de sécurité ; il leur appartient donc de tirer les conséquences des conclusions des rapports établis par le mécanisme.”
Et de conclure sa déclaration en invitant le conseil de sécurité à rester fidèle à sa parole : “Le conseil de sécurité avait déclaré en 2013 que les personnes responsables de l’emploi d’armes chimiques en Syrie devraient répondre de leurs actes. Nous appelons tous nos partenaires du conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités.”