Asthme : identification d’une molécule responsable de l’inflammation
En France, les maladies allergiques touchent plus de 17 millions de personnes. Cependant, les processus inflammatoires derrière certaines affections respiratoires, comme l'asthme ou le rhume des foins, sont encore mal compris. Pourquoi ces mécanismes restent-ils encore un mystère ?
Tl;dr
- Les chercheurs du CNRS et de l’Inserm ont identifié une molécule déclenchant l’inflammation dans l’asthme et les rhinites allergiques.
- Cette molécule, appelée TL1A, pourrait révolutiaonner le traitement des allergies respiratoires.
- Les traitements potentiels seraient principalement bénéfiques pour les cas d’asthme sévère.
- Cette découverte pourrait toucher les 5% des asthmatiques français en situation sévère.
Une percée majeure dans le traitement de l’asthme et des allergies
Une équipe de chercheurs français du CNRS et de l’Inserm a réalisé une découverte révolutionnaire pour le traitement de l’asthme et des allergies respiratoires.
Dans une étude publiée par le biologiste Jean-Philippe Girard et sa collègue Corinne Cayrol, ces derniers expliquent avoir identifié la molécule “responsable du déclenchement de l’inflammation à l’origine de ces maladies”.
La molécule TL1A, un nouvel espoir
Cette molécule, appelée TL1A, est le signal d’alarme émis par les poumons lorsqu’ils sont exposés à un allergène, par exemple, le pollen ou des champignons dans l’air. Selon l’étude, bloquer cette molécule pourrait arrêter la cascade de réactions responsables de l’inflammation allergique.
Un potentiel traitement serait donc en mesure de “bloquer toute la cascade” plutôt que de traiter les effets plus tard, optimisant ainsi son efficacité.
#Allergies respiratoires : des scientifiques #Inserm, @CNRS @UT3PaulSabatier identifient une molécule au rôle majeur dans le déclenchement de l’#inflammation.
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— Inserm (@Inserm) April 10, 2024
Impact pour les patients atteints d’asthme sévère
Les chercheurs estiment que d’ici quelques années, des traitements à base d’anticorps bloquant l’alarmine TL1A pourraient bénéficier aux patients souffrant d’asthme sévère ou d’autres maladies allergiques.
Cependant, ces traitements seraient pour l’instant réservés aux cas d’asthme sévère et coûteraient très cher, mais représenteraient une amélioration significative pour 5% des asthmatiques français en situation sévère.
Une avancée prometteuse mais encore des défis à relever
Malgré la prudence de Jean-Philippe Girard, qui insiste sur le fait que ces découvertes ne signifient pas que toutes les personnes concernées par des allergies respiratoires seront bientôt guéries, cette avancée est une étape importante.
L’enjeu majeur reste désormais de développer un traitement abordable, afin de toucher le maximum de patients affectés par ces maladies.