Asthme : Les enfants Amish moins touchés que la moyenne
Selon une étude scientifique récente, le mode de vie des Amish leur permettrait de développer une immunité contre l'asthme.
À cause de la dégradation de notre environnement, l’asthme ne cesse de progresser. La pollution de notre atmosphère, notamment à cause des particules fines, met le système respiratoire à rude épreuve et l’OMS estime à 235 millions le nombre de personnes atteintes d’asthme.
Si cela était encore à prouver, une récente étude scientifique a mis en corrélation la progression de l’asthme dans le monde avec celle du progrès technique. Cette dernière a utilisé la communauté Amish en exemple.
Les enfants Amish plus résistants
C’est une équipe de chercheurs de l’Université de Chicago qui s’est penchée sur la progression de l’asthme dans deux communautés agricoles américaines. D’un côté les Amish de l’Indiana qui refuse toute modernité et de l’autre, les Hutterites du Dakota du Sud qui utilisent des méthodes de production moderne. Deux communautés qui ont un ancêtre commun et donc, un patrimoine génétique similaire.
Les chercheurs ont étudié 60 enfants, âgés de 7 à 14 ans, faisant partie de ces deux communautés. Le résultat est sans appel, car chez les Amish, aucun des 30 enfants ne souffrait d’asthme alors que chez les Huttérites 6 enfants étaient affectés par cette pathologie. Une différence que les scientifiques expliquent par un système immunitaire qui se développe différemment en fonction du mode de vie de chacune des communautés.
Un système immunitaire plus riche chez les Amish
Les analyses de sang des enfants qui ont participé à l’étude montrent que celui des enfants Amish est beaucoup plus riche en globules blancs et est beaucoup plus diversifié. Les scientifiques pensent que cela est dû au contact rapproché des enfants Amish avec les animaux, notamment les vaches laitières.
Une bactérie ou une moisissure présente chez les Amish grâce à leur mode de vie plus rustique pourrait entrer en contact avec leurs enfants, ce qui les aiderait à développer leur résistance aux maladies. Un agent qui pourrait même être transmis avant la naissance et que l’on ne retrouverait pas chez les communautés plus modernes et donc, plus hygiénistes.
Les chercheurs vont désormais s’atteler à repérer quelle est cette substance qui offre une résistance naturelle contre l’asthme et ainsi, développer des traitements préventifs.