Astéroïdes : une Journée mondiale pour sensibiliser aux risques d’impacts
Aujourd'hui, c'est la deuxième Journée internationale des astéroïdes. Mais cette année, elle a droit à la reconnaissance de l'ONU.
Cette Journée de sensibilisation à un impact majeur d’un astéroïde sur notre planète a été initiée en 2014 par plusieurs personnalités. Parmi elles, l’ancien astronaute Rusty Schweickart (mission Apollo 9), ou encore Brian May, guitariste de Queen et par ailleurs astrophysicien.
En décembre dernier, l’ONU prenait la décision de la reconnaître officiellement, afin explique-t-elle, “de commémorer chaque année au niveau international l’anniversaire de l’explosion de Toungouska survenue le 30 juin 1908 en Sibérie et de sensibiliser la population aux risques d’impacts d’astéroïdes”.
Des événements dans le monde entier
Grigorij Richters, réalisateur allemand qui a pris part à l’instauration de cette journée, a indiqué à l’AFP : “Un jour, nous pourrions être heurtés par un astéroïde et il faut absolument que nous soyons mieux préparés que ce n’est le cas actuellement”.
Depuis le Luxembourg, d’où est diffusé un programme en direct sur Internet pendant 24 heures sans interruption, les organisateurs précisent que plusieurs centaines d’événements prennent place dans 190 pays.
Un risque infime auquel il faut se préparer
Depuis le début de sa formation, notre planète a déjà eu affaire à ces corps célestes. Antonella Barucci, astronome de l’Observatoire de Paris rappelle qu’ils ont été bénéfiques : “Ces objets ont contribué à l’apparition de la vie sur Terre, en apportant de l’eau, des matériaux organiques”. Mais le revers de la médaille, ce sont bien entendu les destructions liées à l’impact.
Mais où en est la connaissance d’un tel risque, à ce jour ? On estime que 95% des astéroïdes de plus d’1 km de diamètre ont été répertoriés. Et aucun d’eux ne devrait croiser notre route pendant les prochaines 100 années. Mais les autres ? Pas moins de 1.700 objets “potentiellement dangereux” d’une taille supérieure à 140 mètres et présentant une distance minimale d’intersection avec l’orbite de le Tarre de 7,5 millions de kilomètres, sont listés.
Pour Rolf Densing, responsable du Centre européen des opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne), une chose est certaine : “Tôt ou tard, nous aurons (…) un impact mineur ou majeur (…) Le risque que la Terre soit touchée un jour par un événement dévastateur est très élevé”. Et il prévient, sans toutefois alarmer : “Nous n’avons pas de mesures actives de défense planétaire mais nous devons y parvenir”.