Ardennes : en pleine crise sanitaire, le pot de départ en grande pompe de la sous-préfète fait désordre
Au-delà du champagne et des petits-fours, c'est surtout le nombre de participants à la fête d'adieu qui a du mal à passer.
Ne valait-il mieux pas repousser le pot de départ de quelques semaines ? À Rethel, dans les Ardennes, la petite fête organisée pour le pot de départ de la sous-préfète le 21 janvier dernier suscite une vive polémique.
Alors que les restrictions sanitaires ont de plus en plus de mal à passer auprès des Français et que l’hypothèse d’un troisième confinement est évoquée, un rassemblement d’une soixantaine de convives a été organisé pour le départ de la haut-fonctionnaire.
Champagne et mignardises
Ce sont nos confrères de l’Ardennais qui relaient l’information. Alors que la sous-préfète des Ardennes doit partir pour de nouvelles fonctions dans le Loir-et-Cher, un pot de départ a été organisé comme le veut la tradition. Une petite fête a donc réuni près de 60 convives dans une salle culturelle de Rethel, L’Atmosphère. Rappelons que le gouvernement conseille de limiter les rassemblements de plus de 6 personnes en lieu clos. Comme les petits fous et le champagne étaient de la partie, les invités ont forcément dû retirer leurs masques de protection ne serait-ce que pour trinquer.
La petite sauterie passe d’autant plus mal que la région Grand-Est est particulièrement touchée par l’épidémie de Covid-19 et présente un taux d’incidence supérieur à la moyenne nationale.
Plusieurs élus présents
Au sein de l’assistance, plusieurs élus locaux étaient présents pour saluer le travail de leur collègue. Ainsi, le procureur de la République et le préfet des Ardennes faisaient partie des convives, tout comme le maire de Rethel, Jospeh Afribo.
Ce dernier a d’ailleurs tenu à s’expliquer en précisant que les règles sanitaires avaient été respectées pendant le rassemblement, toutes les règles de distanciation sociale. Aussi, le personnel de service était équipé de masques et de gants.
Quoi qu’il en soit, le pot de départ a du mal à passer auprès des habitants de la région qui ne comprennent pas ce « deux poids, deux mesures ».