Après son incursion en Russie, Washington demande des explications à l’Ukraine
Mardi, des forces ukrainiennes ont pénétré dans la région russe de Koursk, déclenchant une vague d'évacuations de milliers d'individus, ukrainiens et russes. Que nous réserve ce regain de tension?
TL;DR
- L’Ukraine doit expliquer ses mouvements militaires aux États-Unis.
- Washington soutient l’Ukraine contre les attaques russes.
- Début de l’incursion des troupes ukrainiennes dans la région russe de Koursk.
L’Ukraine sommée de rendre des comptes aux États-Unis
La Maison-Blanche a indiqué mercredi qu’elle cherchait à obtenir des explications de l’Ukraine concernant les mouvements militaires en cours sur le territoire russe, plus précisément dans la région frontalière de Koursk.
Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, a assuré que « Nous allons contacter l’armée ukrainienne pour en savoir plus sur ses objectifs ». Elle a insisté sur la nécessité d’actions de « bon sens » de l’Ukraine pour faire face aux assauts des forces russes.
Le soutien limité de Washington à Kiev
L’administration de Joe Biden avait, en mai dernier, donné son aval à Kiev pour utiliser l’armement américain en vue de frapper des cibles en Russie, spécifiquement autour de la région de Kharkiv (nord-est) sujet à des attaques russes.
Néanmoins, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a tenu à rappeler que « rien (n’avait) changé » dans la vision des États-Unis qui s’opposent à une frappe ukrainienne étendue en Russie.
Invasion de la région russe de Koursk par l’armée ukrainienne
Les troupes ukrainiennes ont lancé une opération sur le territoire russe débutée dans la région de Koursk, entraînant l’évacuation de milliers d’individus des deux côtés de la frontière. Les hostilités se poursuivaient ce mercredi.
Critiquant la position de la Russie, Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a jugé inadéquate la qualification de « provocation à grande échelle » faite par le président russe Vladimir Poutine. Pour lui, « C’est un peu fort d’appeler cela une provocation étant donné que la Russie a violé l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine ».